Les "fortes discriminations" en rapport avec la religion sont fréquentes au niveau de toutes les étapes de l’embauche. Un catholique par exemple a plus de chances de se faire recruter qu’un musulman ou un juif.
Un musulman pratiquant a deux fois moins de chances de se faire convoquer à un entretien d’embauche qu’un catholique pratiquant, à condition qu’il ne soit pas laïque, mais un musulman présenté comme laïque double ses chances de se faire recruter, fait remarquer l’étude réalisée par la chercheuse Marie-Anne Valfort.
L’auteure a envoyé des "candidatures fictives à 6231 offres d’emploi de comptables, assistants et secrétaires comptables en métropole" entre septembre 2013 et septembre 2014. C’est sur la base des convocations reçues qu’elle a réalisées son étude.
Le degré de discrimination aurait pu être plus élevé si l’enquête ne s’arrêtait pas avant l’entretien, estime la chercheuse, qui impute la discrimination dont souffre les musulmans au fait que l’Islam soit associé "à l’extrémisme religieux et à l’oppression de la femme".