« Nous avons très clairement un problème d’intégration » en France, a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien accordé au Figaro Magazine lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie fin juillet et rapporté par Le Parisien, appelant à « ne pas confondre immigration et intégration ».
Revenant sur la vague de violence qui a embrasé plusieurs villes de banlieue après la mort de Nahel, 17 ans, tué fin juin lors d’un contrôle policier à Nanterre, le président français a affirmé que « ces émeutes ne sont pas un sujet d’immigration actuelle. C’est un sujet plus large de difficultés de certaines villes, de difficultés socio-économiques, de difficultés d’intégration dans certains cas et de fonctionnement de la démocratie à l’heure des réseaux sociaux ».
À lire : Élisabeth Borne pour une gestion « européenne » de l’immigration
Contrairement à son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui attribuait ces troubles aux jeunes issus de l’immigration, le chef de l’État s’est montré plus diplomatique. « Quand on regarde les choses de manière lucide, 90 % des personnes interpellées sont des Français. Après, on n’a pas de statistiques ethniques dans notre pays. Il y a des Français issus de l’immigration, d’autres qui ne sont pas issus de l’immigration », a-t-il clarifié.
Et d’ajouter : « Nous avons toujours été un pays d’immigration et nous continuerons de l’être ». Emmanuel Macron a aussi mis en avant sa « politique de peuplement ». « Beaucoup de gens disent Non, nous, on ne veut pas voir de nouveaux arrivants chez nous. Moi, je pense qu’on intègre d’autant mieux qu’on le fait de manière diffuse. Si vous mettez toutes les familles ukrainiennes qui arrivent dans les mêmes endroits, vous ne les intégrez pas », souligne-t-il.