La famille de la jeune gendarme Myriam Sakhri attend toujours de connaître la vérité sur la mort de sa fille, survenue le 24 septembre 2011. Vincent Brengarth, avocat de la famille, explique l’objet de l’audience du mardi 26 janvier, pour déterminer une réouverture de l’instruction par le parquet de Lyon, suite à un premier non-lieu confirmé en cassation en 2015.
La thèse du suicide privilégiée lors du premier non-lieu confirmée en cassation en 2015, n’a pas jusque-là, convaincu les parents de la défunte. Pour l’avocat de la famille, la thèse du suicide a été privilégiée. Bien des éléments factuels dans le dossier dévoilent que la jeune gendarme avait des difficultés bien avant son décès. Il s’agit des conflits qui l’opposaient à sa hiérarchie, relatifs à ses conditions de travail, à certains comportements de ses collègues qu’elle avait dénoncés, et qui auraient créé un climat hostile contre Myriam Sakhr et avec un personnel du centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie (CORG) du Rhône dans lequel elle travaillait depuis juin 2010, rapporte Bondy Blog.
La demande de cette réouverture vise à savoir la place du harcèlement dans le décès de Myriam Sakhri. Ainsi, pour l’audience du 26 janvier, un document d’une soixantaine de pages a été produit élucidant la chronologie, les contradictions, ainsi que les carences dans la manière dont l’enquête a été conduite. De plus, dans la démonstration factuelle et juridique, il y a un nombre de témoignages nouveaux qui incitent à la demande de réouverture. Le procureur général, suivant l’avocat, a donc saisi la chambre d’instruction.
L’objectif est de découvrir la vérité ou de parvenir à la source des circonstances de son décès, en intégrant toutes les pistes possibles, sans rien écarter, a souligné l’avocat de la famille.