Les faits remontent au 24 septembre 2011, où Myriam Sakhri s’était tiré une balle dans la poitrine au sein de la caserne Delfosse à Lyon, laissant un petit message pointant directement son supérieur hiérarchique. « Merci à G. le connard ! », avait-elle écrit. Mais, six mois après sa mort, l’investigation a conclu à un suicide « pour des raisons personnelles » et l’hypothèse du harcèlement avait été classée sans suite, fait savoir Le Monde
Néanmoins, ses proches restent convaincus qu’il existe un rapport entre l’acte dramatique de la militaire et le harcèlement dont elle aurait été victime, surtout des propos racistes. Malgré ses plaintes, aucune intervention n’a été engagée par sa hiérarchie, a souligné le journal.
À en croire Me Vincent Brengarth et Me William Bourdon, les avocats de la famille, de nouveaux éléments sont apparus ces dernières années. Par ailleurs, ils dénoncent « de graves carences dans la conduite de l’enquête », déplorant que « les principes d’impartialité et d’indépendance ont été bafoués », avec « des pressions » sur les témoins au cours des enquêtes.
Se basant sur ces faits, les deux avocats et trois sœurs de la gendarme Myriam Sakhri, demandent la reprise des enquêtes, mais cette fois, une enquête indépendante, afin de déterminer l’implication de chacun, et dans l’espoir qu’après neuf ans, les concernés puissent vraiment parler.