Gérard Darmon visé par de graves accusations

30 novembre 2024 - 22h00 - France - Ecrit par : P. A

L’acteur français Gérard Darmon, qui possède également la nationalité marocaine, est accusé par neuf femmes de violences sexistes et sexuelles sur des tournages entre 2018 et 2024. Pour le moment, le septuagénaire ne fait l’objet d’aucune plainte.

L’affaire est révélée par le magazine Politis qui a publié mercredi les témoignages de neuf présumées victimes, lesquelles affirment avoir subi des violences verbales ou physiques de la part de Gérard Darmon sur des tournages réalisés entre 2018 et l’été 2024. Une technicienne, alors stagiaire, a confié à l’hebdomadaire que l’acteur de 78 ans lui aurait lancé sur un tournage : « On peut faire l’amour, tu peux venir chez moi ». Malgré son refus, Gérard Darmon l’aurait harcelée et tenu des propos blessants envers elle : « Il me parlait extrêmement mal. Il me disait ‘bonjour chienne, tu préfères que je t’appelle chienne ou petite cochonne ?’. »

Contactée par le magazine, la productrice du film a assuré « avoir changé la stagiaire de poste de travail lorsqu’elle a pris connaissance des faits ». La technicienne, pour sa part, reproche à la production de ne pas l’avoir « protégée ». Outre cette technicienne, deux autres accusent Gérard Damon d’avoir tenu des propos déplacés envers elles lors du même tournage. « Ses intentions sont claires, même si je pense que, pour lui, il s’agit d’une “blague” », raconte l’une d’elles.

À lire : Le coup de pouce du Prince Moulay Rachid à Gérard Darmon

Pourtant, « des membres de la production (sur quatre tournages, NDLR) ont mis en garde les personnes les plus en contact » avec Gérard Darmon, mais « sans pour autant avoir une discussion avec l’acteur directement », révèle la publication. Une autre victime témoigne : « La seule interaction qu’il est capable d’avoir avec moi, c’est sur mon physique. Je sentais que mon corps était épié, scruté ». Elle ajoute qu’elle se sentait « en insécurité totale sur le plateau ».

Une technicienne a aussi révélé le mot que lui avait écrit l’acteur dans son carnet à la fin du tournage du film « On fait quoi maintenant ? », sorti en octobre : « Nous n’avons pas beaucoup parlé, mais moi, je t’ai regardé [sic] quand tu ne le savais pas. Et j’ai bien aimé. À bientôt ». Gérard Darmon se serait aussi illustré négativement sur le tournage du film « Aimons-nous vivants », à l’été 2024, faisant « plusieurs remarques humiliantes et des blagues à caractère sexiste » à une technicienne. Informée, la production « a soutenu la technicienne » et « proposé qu’il n’y ait plus d’interaction directe avec l’acteur ». Ce dernier nie toutes ces accusations.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Tournage - Sexualité - Violences et agressions - Témoignage

Aller plus loin

Fatima, Marocaine de 45 ans, victime d’un crime sexiste

Le corps sans vie de Fatima, une Marocaine de 45 ans, a été retrouvé dimanche, dans un véhicule sur une route dans la région de Garganta del Ter (Gérone) en Espagne. Elle aurait...

Julie Gahinet, collaboratrice de Julien Odoul, accusée de propos racistes à Paris

Julie Gahinet, la collaboratrice du député du Rassemblement national, Julien Odoul, est accusée d’avoir tenu des propos racistes contre des clients marocains dans un bar à...

Le Maroc confronté à la réalité des violences sexuelles

Les femmes marocaines continuent de subir en silence des violences sexuelles. Le sujet est presque tabou au Maroc, mais la parole se libère de plus en plus.

Maroc : hausse des violences sexuelles contre les mineurs et les femmes

Les violences sexuelles contre les mineurs et les femmes prennent des proportions alarmantes au Maroc, alerte l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qui appelle à...

Ces articles devraient vous intéresser :

Mohamed Chibi viré d’un restaurant en Egypte

Mohamed Chibi, joueur international marocain évoluant au club égyptien Pyramids fait face à de nombreuses pressions en Égypte. Cette situation découle d’un différend avec Hussein El Shahat, joueur emblématique du club rival Al Ahly.

Tourné au Maroc, « Marie » clashé par le public

Les internautes ne sont pas tendres avec le film Marie, tourné à Chefchaouen (Maroc), qui cartonne pourtant sur Netflix depuis quelques jours.

La chanteuse Mariem Hussein au cœur d’une nouvelle polémique

Des internautes marocains se sont indignés des propos de la chanteuse et actrice marocaine Mariem Hussein sur l’éducation sexuelle.

Rachida Brakni n’a pas forcément apprécié son tournage au Maroc

Rachida Brakni a partagé son expérience mitigée sur le tournage du film « Lonely Planet » (Netflix) au Maroc. Ce projet, qui l’a vue donner la réplique à des stars internationales comme Laura Dern et Liam Hemsworth, s’est révélé en demi-teinte pour la...

Le Maroc face à l’urgence de réglementer les VTC

La bagarre entre un chauffeur de taxi et un autre sans licence (VTC), révélée par une vidéo devenue virale sur les réseaux, a fini par dégénérer. Les deux protagonistes ont causé des dommages réciproques à leurs véhicules. De tels incidents deviennent,...

Spider-Man bientôt au Maroc ? Le prochain film pourrait y être tourné

Des informations font état du tournage d’une partie du prochain volet du film « Spider-Man » au Maroc.

Le Maroc confronté à la réalité des violences sexuelles

Les femmes marocaines continuent de subir en silence des violences sexuelles. Le sujet est presque tabou au Maroc, mais la parole se libère de plus en plus.

Gard : double meurtre, la perpétuité pour Mohammed Ouhaddou

La Cour d’Assises du Gard a reconnu Mohammed Ouhaddou, un maçon marocain de 38 ans coupable des meurtres de sa femme (26 ans) et de sa belle-sœur (39 ans) le 5 mai 2023 à Salles-du-Gardon près d’Alès dans le Gard.

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.