Les violences sexuelles contre les mineurs et les femmes prennent des proportions alarmantes au Maroc, alerte l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qui appelle à une réforme urgente du Code pénal.
Selon Souad Brahma, avocate et responsable de l’association, 6 153 cas de violence sexuelle ont été traités par les tribunaux marocains, dont 3 153 cas de viol sur des mineurs et des femmes, rappelant que le nombre de plaintes pour violence sexuelle a augmenté de 50 % par rapport à 2020, selon les données actualisées du ministère public marocain.
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En tout, 96 272 cas de violence sexuelle ont été enregistrés par le parquet, précise-t-on. Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité, relève Brahma, soulignant que la peur de dénoncer les agresseurs, pour des raisons culturelles, et le manque de moyens pour faire face aux procédures judiciaires, empêchent la majorité des victimes de porter plainte devant les tribunaux.
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Au regard de ces constats, la présidente de l’AMDH appelle à une « nécessaire réforme du Code pénal pour prévenir les abus sexuels, protéger les mineurs et les femmes et dissuader les probables agresseurs ». Faouzia Yassin, coordinatrice du collectif féministe « Printemps de la dignité », a pour sa part, ajouté que seulement 3 % des victimes de violence sexuelle portent plainte.
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