Si plus de la moitié des Marocains (51 %) estiment que la violence domestique devrait être traitée comme une affaire privée à résoudre au sein de la famille, 48 % jugent néanmoins qu’il s’agit d’une question criminelle qui devrait impliquer les forces de l’ordre, révèle un récent sondage sur la violence contre les femmes, réalisé par le réseau Afrobarometer. De même, plus de la moitié des sondés (51 %) pensent qu’il est probable que les victimes de violence basée sur le genre soient critiquées, harcelées ou stigmatisées par d’autres dans la société s’ils signalent ces crimes aux autorités.
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Il ressort également de ce sondage que la violence basée sur le genre est la deuxième question la plus importante en matière de droits des femmes que les Marocains veulent voir traitée par leur gouvernement et leur société. Plus des deux tiers des Marocains (68 %) affirment que la violence contre les femmes n’est « pas courante » ou « pas du tout courante » dans leur société contre 31 % d’entre eux, y compris 36 % des femmes, qui contestent cette affirmation.
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Selon 76 % des personnes interrogées (84 % chez les femmes contre 67 % chez les hommes) par Afrobarometer, il n’est jamais justifiable pour un homme d’utiliser la force physique contre sa femme. Enfin, 83 % des sondés pensent que la police est susceptible de prendre au sérieux les cas de violence basée sur le genre.