La ministre espagnole des Transports, de la mobilité et de l’agenda urbain, Raquel Sánchez, déclarait lors du sommet Maroc-Espagne qui s’est tenu les 1ᵉʳ et 2 février à Rabat, que les deux pays allaient « accélérer les études du projet de liaison fixe du détroit de Gibraltar qui a été lancé il y a quarante ans. Un projet stratégique pour l’Espagne et le Maroc, mais aussi pour l’Europe et l’Afrique ».
Après cette annonce, on s’attendait à ce que les deux pays procèdent au lancement des travaux de construction du tunnel. Mais il n’en est rien. « Pour l’instant, il y a un engagement mutuel pour promouvoir les études d’un tunnel axées sur son utilisation pour la fibre et les télécommunications », indiquent des sources du ministère espagnol des Transports qui soulignent qu’aucune réflexion n’est en cours pour la construction d’un tunnel dédié au transport ferroviaire entre les deux pays.
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Pour ce nouveau projet de tunnel qui servira pour la fibre et les télécommunications, les deux pays n’ont pas encore retenu de plan d’exécution. Les mêmes sources du ministère espagnol des Transports assurent que le comité mixte Maroc-Espagne se réunira probablement ce mois pour établir un calendrier de travail afin d’avancer rapidement dans la mise en œuvre du projet.
Pourtant, les deux pays ont montré ces derniers mois un regain d’intérêt pour la reprise du projet dans sa version initiale. En novembre, le conseil de gouvernement marocain a nommé AbdelKébir Zahoud, directeur général de la Société nationale d’étude du détroit de Gibraltar, relevant du ministère de l’Équipement et de l’Eau. De son côté, l’Espagne a prévu une ligne de 750 000 euros dans son budget 2023 pour lancer de nouvelles études de faisabilité du projet.