Hassen Chalghoumi pourrait perdre sa nationalité

L’imam de Drancy (Seine-Saint-Denis), Hassen Chalghoumi, est sous le feu des critiques en Tunisie, son pays d’origine, après une visite controversée en Israël où il a tenté d’embrasser la main d’un ministre israélien. Un geste jugé « humiliant ».

Le récent déplacement de Hassen Chalghoumi en Israël en plein massacre à Gaza suscite une vive controverse en Tunisie, son pays d’origine. Les Tunisiens considèrent ce voyage de l’imam de Drancy comme un franc soutien à l’armée israélienne. Mais le comportement de Chalghoumi qui a essayé de faire un baise-main à un ministre israélien, a davantage provoqué la colère des Tunisiens qui jugent ce geste « humiliant » et « portant atteinte à la souveraineté nationale ».

L’Observatoire de la transparence et de la bonne gouvernance a annoncé qu’il déposera une plainte contre l’imam pour « haute trahison », informe le site tunisien webdo.tn. L’ONG tunisienne estime que l’imam Chalghoumi, par cette visite en Israël et son geste déplacé, a exprimé son soutien au gouvernement sioniste dans la guerre à Gaza. Face à cette « trahison », elle demande aux autorités tunisiennes de retirer la nationalité à Hassen Chalghoumi et de le traduire devant les juridictions civiles et militaires.

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on voit l’imam de Drancy tenter d’embrasser la main du ministre israélien de l’Intérieur, Moshe Arbel, lors de sa visite en Israël la semaine passée. Mais le ministre israélien a retiré sa main, rappelle TSA Algérie. L’imam Hassen Chalghoumi est connu en France pour ses positions controversées. Il se définit comme un adepte du « dialogue interreligieux », notamment entre l’islam et le judaïsme, ce qui amène certains à le qualifier d’« imam juif ».