Aïd el-Fitr en France : deux dates pour une fête ?
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Depuis le lundi 1ᵉʳ avril, les imams détachés en France sont tenus de changer de statut administratif et devenir des salariés des mosquées dans lesquelles ils officient ou d’une association.
La France avait mis fin, en janvier dernier, au statut des imams détachés sur son territoire et rémunérés par leurs pays d’origine. Depuis ce lundi, tous les imams concernés doivent changer de statut administratif et devenir des salariés de leurs mosquées ou d’une association, relaie Franceinfo. Par cette mesure, le gouvernement français veut s’assurer que les imams détachés ne soient plus rémunérés par leurs pays d’origine dont ils sont considérés comme les fonctionnaires et subissent l’influence.
L’objectif de l’Exécutif français est donc de réduire l’influence des pays d’origine sur ces imams détachés qui proviennent pour la plupart du Maroc (30), de l’Algérie (120) et de la Turquie (150). En tout, 300 imams sur les 2 700 en France sont concernés par cette mesure qui n’est pas sans conséquences pour les mosquées, surtout les plus petites aux moyens financiers très limités.
À lire : La France ne veut plus d’imams marocains
« On ne demande pas d’argent aux pays étrangers. On fait une cotisation une fois par mois. Des fidèles donnent un don qui sert à payer les charges de la mosquée, factures d’électricité ou d’eau, par exemple. Ces charges-là vont donc naturellement augmenter si on prend l’imam en charge », explique Abdallah Zekri, le vice-président du Conseil français du culte musulman.
Également recteur de la mosquée de la Paix à Nîmes, Abdallah Zekri a déjà apporté à la préfecture la preuve que l’imam détaché qui officie dans ladite mosquée depuis 2021, est désormais un salarié. Le contrat signé en bonne et due forme avec l’imam oblige le recteur à lui verser un salaire de 1 500 euros. Or, l’Algérien percevait de son pays un salaire de 2 650 euros. À l’évidence, cette mesure crée une énorme perte pour ces imams détachés qui vont choisir de rester en France.
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