Un jeune français détenu au Maroc écope de 18 mois de prison

21 octobre 2022 - 12h40 - France - Ecrit par : A.T

Emprisonné depuis 9 mois au Maroc, le jeune entrepreneur français Thomas Clausi a été finalement condamné à 18 mois de prison pour « escroquerie » et usage illégal de cryptomonnaie par le tribunal de Casablanca.

Le jeune Mosellan âgé de 21 ans s’était installé depuis trois ans au Maroc afin de lancer sa société, Africa Pay, la première néo-banque d’Afrique. Il avait été arrêté pour agression et une transaction commerciale illégale, selon ses avocats. Deux personnes ont porté plainte contre lui après un règlement en cryptomonnaie et un chèque sans provision.

A lire : Des ados français en difficulté en séjour de rupture au Maroc

Thomas Clausi a été placé en détention le 23 décembre 2021 et attendait son procès qui avait été reporté à 16 reprises, selon les déclarations de son père. Jeudi dernier, le verdict est enfin tombé. Il écope de 18 mois de prison et d’une amende d’environ 3,4 millions d’euros.

La justice lui reproche d’avoir utilisé des bitcoins pour s’acheter une voiture de luxe. Une opération illégale, car au Maroc, l’usage d’une cryptomonnaie est considéré comme du transfert illégal de fonds. Au cours de l’audience, le prévenu a assuré qu’il n’était pas au courant.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Casablanca - Droits et Justice - Bitcoin

Aller plus loin

Réaction du père du jeune français condamné à 18 mois de prison au Maroc

Le père de Thomas Clausi, jeune français condamné jeudi dernier à 18 mois de prison au Maroc, pour « escroquerie » et usage illégal de cryptomonnaie, a réagi au verdict du...

Mobilisation autour de la libération d’un jeune français détenu au Maroc

Un jeune entrepreneur français, originaire de Metz, accusé d’agression et transaction commerciale illégale, est en prison au Maroc depuis près de 9 mois. À quelques jours de la...

Des ados français en difficulté en séjour de rupture au Maroc

Depuis 2015, des adolescents français en difficulté passent six mois d’immersion au Maroc. Une manière de leur donner une seconde chance et éviter l’incarcération.

Ces articles devraient vous intéresser :

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Litige en copropriété au Maroc : la justice donne raison au résident

La justice marocaine a débouté un syndic de propriétaires qui demandait d’enjoindre un résident à s’acquitter de la somme de 5 700 dirhams correspondant aux cotisations mensuelles.

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...