Les faits se sont déroulés dans la nuit du 18 au 19 mai, rue Jean-Jaurès, au niveau de l’arrêt de tramway du Pilier-Rouge. Un jeune homme a reçu plusieurs coups d’une arme tranchante au visage et un coup proche de la trachée. Les policiers sont arrivés sur les lieux. La victime a pu décrire son agresseur. Celui-ci sera arrêté dans les 40 minutes sur le parking de Kerfautras. Dès qu’il a aperçu les policiers, Bilal Aroati a tenté de dissimuler plusieurs objets sous une voiture en stationnement. Il s’agit d’une tenaille, d’un briquet et d’un morceau de verre de cinq centimètres portant des traces rouges pouvant être du sang.
Vendredi, le prévenu a comparu devant le tribunal de Brest. À la barre, il rejette en bloc les accusations. « Je n’ai rien fait, ce n’est pas moi. Il est connu pour se blesser lui-même régulièrement », a-t-il assuré, faisant savoir que lui et la victime se connaissaient depuis une incarcération commune. Ces déclarations de celui qui a déjà été condamné à sept reprises, notamment par le tribunal pour enfants de Rennes, à la suite de violences, rébellions et vols avec effraction déconcertent la procureure. « Je suis frappée de voir l’agressivité de ce prévenu qui ose dire que la victime s’est elle-même défigurée. C’est se moquer du tribunal, il faut arrêter de raconter n’importe quoi », a-t-elle noté.
Le jeune marocain était sorti de prison le 6 mai. Sa dernière incarcération remonte à octobre 2020. Le prévenu porte huit alias différents (algériens, marocains). Il s’est souvent déclaré mineur. Son avocat a d’ailleurs soutenu qu’il est mineur et qu’une analyse osseuse réalisée par un médecin en 2018, à Brest, estimait son âge à 14 ans. Le tribunal n’y croit pas. Le verdict est tombé : Bilal Aroati écope d’un an de prison avec maintien en détention.