L’inquisition près de chez vous

5 mars 2003 - 00h31 - Maroc - Ecrit par :

Plus qu′une dérive judiciaire, l′affaire des "musiciens satanistes" cache une connivence entre journalistes, policiers, services secrets et procureurs. L’inquisition a toujours commencé ainsi… Une enquête de Driss Ksikes

Sataniques ? Mais de qui parle-t-on ? "De ces jeunes qui fréquentent un café au quartier Racine, conçu en forme de grotte, tenu par un Egyptien, clandestin qui plus est, venant d’un pays où le satanisme a connu ses Lettres de noblesse. Des jeunes qui se retrouvent ensemble dans une fédération laïque (le comble !) pour jouer une musique violente et étrange, appelé le hard rock. Des jeunes que l’on soupçonne de s’adonner à des rites pas très catholiques, que plusieurs journaux ont pris grand soin de détailler de long en large. Ce sont, en vérité, des jeunes aux mœurs douteuses, issus de familles peu regardantes sur leur moralité, qui s’inspirent de chaînes étrangères, à l’influence certaine sur eux, qui portent des habits non conformes avec notre religion et vont jusqu’à collectionner des objets et effigies qui font clairement référence à Satan. En somme, ce sont des jeunes poursuivis parce que leurs attitudes, qui ne ressemblent en rien à ce que nous sommes, mettent en danger publiquement notre foi musulmane".

Ceci est une synthèse concentrée, assez soft à vrai dire, de monstruosités écrites par certains journalistes, d’un procès verbal surréaliste émis par la police judiciaire, et de dérapages du procureur du roi, au tribunal de première instance, le mardi 25 février.

Procédure suspecte et préjugés coupables

Où voient-ils du satanisme, tous ces gens ? Dans un goût musical ? Dans une manière d’être ? Dans la manière, violente ou désespérée -allez savoir- qu’adoptent ces jeunes d’aujourd’hui pour exprimer leur désenchantement ? "Du moment qu’il n’y a ni secte, ni rites, ni flagrant délit démontrant que ces jeunes contraignent d’autres à changer de bord religieux (comme le prévoit l’article 220 du code pénal), le procès n’a pas lieu d’être", explique Me Ahmed Mahfoud Billah. Et pourtant, il est. Aussi inique que malhonnête. Le PV de police a indûment noté que les prévenus ont été arrêtés "en cas de flagrant délit", alors qu’ils ont été interpellés, un à un, en grande partie chez leurs parents. Face à un vice de procédure aussi flagrant, le juge, Abdelilah Majid, a tout de même eu l′honnêteté (sur demande expresse des avocats, quand même) de reconnaître le tort de la police. Ce qui ne l’a pas empêché de fermer les yeux sur le reste des transgressions (perquisition aux domiciles des parents sans autorisation écrite de ces derniers, garde-à-vue prolongée sans justification écrite là non plus, etc).

Le tribunal n’est pas seul en cause. En amont, la police a commis des procès verbaux où l’on ne distingue pas les déclarations proprement dites des prévenus des recherches Internet auxquelles les policiers eux-mêmes ont eu recours. Il en résulte un sentiment erroné : "ces jeunes musiciens maîtrisent la symbolique de ce qu’ils affichent au point d’être responsables de l’effet pervers que cela peut avoir sur les personnes venant assister à leurs concerts", explique cet officier de police judiciaire. C′est ce qu′on appelle une interprétation outrancière.

La preuve, la plupart des prévenus ont nié au tribunal avoir eu connaissance de ces PV avant de les signer. Les auraient-ont contraints à le faire ? "On nous a plutôt fait signer un premier PV, anodin, et glissé quelque temps plus tard un second, sous prétexte que c’était juste un nouvel exemplaire. A la lecture de celui-ci, on a découvert des aveux qui ne viennent pas de nous. Mais c’était trop tard", confie l’un des prévenus à son avocat. Et que lit-on dans ces PV suspects ? Que ces jeunes sont accusés "d’afficher un comportement contraire aux bonnes mœurs et d’ébranler la foi des musulmans" (lire les minutes du procès). La mauvaise foi, comme toujours, n′a pas été à sens unique. "La police a épargné le fils du président de la chambre des conseillers, Mostafa Oukacha, initialement interpellé par la PJ", confie l’un des avocats. Il a fait partie des jeunes mis en garde-à-vue, mais a manqué à l’appel devant le procureur. Le rang de son père a-t-il joué en sa faveur ? En tout cas, cela donne une raison de plus de se faire du souci sur l’équité de notre justice, toujours aux ordres.

Toutes ces maladresses sont le lot commun de plusieurs procès, où le politique et le religieux s’interpénètrent. C′était déjà le cas en 1985, lorsqu’on jugeait des jeunes qui chantonnaient des versets du Coran, au lieu de les psalmodier. Cela risque d’être toujours le cas dans des procès intentés à de présumés terroristes. Mais cela n’explique pas tout dans un procès intenté à des jeunes passionnés de musique hard et metal. A cela s’ajoutent des couches de jugement de valeurs sur ce qui est "anti-orthodoxe" et "non conforme avec l’identité" - toutes notions qui n′ont, en principe, rien à faire dans un tribunal. Au final, cela donne un spectacle ubuesque où le juge arbore des T-shirts, CD et autres gadgets, demandant aux jeunes à la barre : "pourquoi utilises-tu ce crâne comme cendrier ?", "Pourquoi cinq T-shirts noirs ?", "Pourquoi c’est écrit en rouge ?", "Pourquoi tu écris en anglais ?", "Pourquoi tu lis ces livres-là en particulier ?". Faisait-il de l’inquisition ou n’avait-il rien à se mettre sous la dent ? Toute la question est là. Mais qui a précipité ce procès ignoble ?

Prémices d’un Etat fondamentaliste et dégâts d’une presse complice
"Il n’est pas normal que l’on s’attaque aux islamistes radicaux et que l’on épargne ces jeunes sataniques", confie cet officier de la DST. "Pour préserver notre pays, ajoute-t-il, nous devons nous attaquer aux deux extrêmes". Ces propos, dangereux, plein d’amalgames, expliquent en partie que les hommes de Laânigri veuillent contribuer à formater le jeune Marocain, en faisant de lui un stéréotype, rangé, peureux, sans initiative et sans ailes, à défaut de devenir un harrag. Cela montre aussi qu’au moment où ces hommes de sécurité invisibles enlevaient les islamistes radicaux, ils préparaient le coup pour contenter leurs alliés dans le parti de Abdelkrim Khatib. Cela montre, enfin, que la PJ a reçu un dossier ficelé sur lequel, explique ce spécialiste, "ils ne pouvaient pas avoir une grosse marge de manœuvre. Ils ont fait suite au travail des services, c’est tout".

Sauf qu’ils n’étaient pas les seuls. Depuis le mois de juillet dernier et le dossier concocté par Noureddine Benmalek (Assahifa), la presse a joué, à son insu parfois et volontairement d’autres fois, un rôle de complice dans cette affaire. "J’ai rencontré une fille qui m’a dit qu’elle était satanique. Je l’ai prise au mot", explique N. Benmalek. Lequel ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il a cru nécessaire d’ajouter une colonne d’opinion pour exhorter l’Etat à "prendre ses responsabilités face à de telles dérives sociales". Son directeur, Aboubakr Jamaï, reconnaît que "ce journaliste a un ton moralisant qui fait fausse note dans le journal". Mais ce qu’il ignore c’est que ce travail s’est fait avec l’acquiescement et l’encouragement d’un responsable de la police qui a dit, rapporte Benmalek, "pour le moment, nous n’avons rien sur ces gens, mais si ton dossier est bon, on y donnera suite". Nullement dérangé par cette claire invite à la collaboration, il a foncé tête baissée, tout en regrettant aujourd’hui qu’on "soit allé jusqu’à les poursuivre en justice".

Trois mois plus tard, les services secrets auraient commencé à enquêter. Depuis et jusqu’à la mi-février, période précédant les interpellations de la PJ, il y a eu une avalanche d’articles et de reportages, avec à chaque fois la même configuration : du sang, des rites bizarres, beaucoup d’explications tirées de sites "sataniques", et un seul témoignage d’un garçon qui "montre ce qu’il sait du sujet ou ce qu’il pratique" et que le journaliste traduit comme un danger social imminent (lire extraits). C’est un peu le cas de ce journaliste d’Al Alam, Mohamed Labib, qui a suivi un prétendu "satanique" et qui a récidivé dans Asharq Al Awsat, sous un pseudonyme. Ce qui est particulièrement inquiétant dans ce cas en particulier est qu’il confie être "convaincu que le satanisme n’a rien à voir avec la musique", mais montre exactement l’inverse dans son article. Qui l’a empêché de faire cette distinction ?

"J’ai voulu donner la parole à ceux qui le pensent et ceux qui, comme moi, s’en méfient", explique-t-il. Au final, seuls ceux qui ne pensent pas comme lui ont eu voix au chapitre. Résultat, la version de la police a été confortée. Et depuis qu’elle est passée à l’acte publiquement, des journalistes ont commencé à donner suite à ses thèses sans vergogne. C’est le cas d’Abdellah Chankou (Aujourd’hui le Maroc) qui n’a été nullement gêné de répondre aux jeunes de la Fédération des œuvres laïques (FOL), mis en cause par lui directement, "je n’ai fait qu’écrire ce que la police m’a dicté".

Qui fait le jeu des intégristes ?

"Cela ne suffit pas contre le parti de Satan", lit-on dans l’éditorial d’Attajdid. Que veulent-ils dire par là ? Que "face à l’étrange, l’étranger, le déviant, le pervers, rien ne serait plus efficace qu’une éducation islamique généralisée". Conscients que l’Etat se montre sous des dehors fondamentalistes pour les contrecarrer, ils font de la surenchère idéologique. Cela montre aussi que l’Etat fait parfois le travail à leur place ou sous leur impulsion, au point de faire des amalgames qui leur ressemblent dans ses chefs d’inculpation. Dans ce cas d’espèce, mœurs, musique, homosexualité, islam… tout est mis dans le même sac.

La coïncidence est étrange. Mustapha Ramid (PJD) a déposé le 23 janvier une requête au Parlement pour demander l’interdiction du concert qui était prévu deux jours plus tard à la FOL pour le compte des trois groupes de hard rock (Nekros, Infected Brain, Reborn) dont des membres sont aujourd’hui sous les verrous. Un mois plus tôt, il s’était attaqué ouvertement aux centres culturels étrangers, parmi lesquels la FOL - pourtant, association de droit marocain -, mais attaquée pour son label "laïc" (comme s’il fallait être étranger pour l’être). Car ce qui est en jeu, au fond, c’est une forme de liberté culturelle, artistique, que peu d’associations, excepté l’Education artistique et culturelle (membre de la FOL), prennent en charge. Aujourd’hui, prenant peur, cette association adopte un profil bas, pour laisser passer l’orage. Ce qui est en jeu, aussi, ce sont les structures universitaires qui permettent difficilement, face à l’omniprésence islamiste, à ces jeunes de s’épanouir : le groupe de rock Underground, issu de la faculté des sciences de Casablanca, fait partie de ces rares exceptions. Dernière nouvelle : même l’unique "forum de la créativité" de l’étudiant, initié par l’université d’Aïn Chock, qui a déjà primé des hard rockers, est en passe d’être suspendu par le nouveau président de cette université, Mohamed Barkaoui. Le modèle est le même. L’université, comme les services de sécurité, se substituent aux intégristes, inconsciemment parfois.

Et au tribunal, est-on aussi frileux ? "Il est clair, explique Me A. Mahfoud Billah, que les magistrats ne jouent pas directement le jeu des intégristes, mais l’état d’esprit intégriste commence à peser sur l’institution judiciaire". Au point de donner lieu à des procès aussi iniques que celui de ces jeunes musiciens ? Apparemment oui. Et des procès-pièges, explique Me Youssef Chelhi, "car il ne s’agit même pas de jeunes prêts à assumer leurs idées ou leur passion, ni de familles prêtes à assumer la liberté qu’elles donnent à leurs enfants dans un contexte généralement hostile à la liberté. Conséquence : les avocats ne peuvent pas baser leurs plaidoiries sur le principe de liberté pour ne pas gêner les familles". Cela donne, dans ce contexte d’autocensure et de conservatisme pesant, la scène de la fin de la séance de mardi au tribunal : des jeunes abattus qui passent l’un après l’autre, récitant la chahada pour prouver au juge qu’ils sont bien musulmans. Comme pour se justifier. Et savez-vous ce qu′il a fait, ce juge ? Il les a toisé avec un sourire goguenard, l′air de dire "on ne me la fait pas, à moi". Plus de doute, le système devient fou.

Le précédent égyptien

"Le satanisme : cette accusation fallacieuse qui assassine les jeunes". L’auteur de l’article, Wail Al Abrachi, écrit sept ans après le déclenchement de l’affaire des hard rockers "sataniques" dans son pays, "il est du devoir de la presse et de la police de présenter des excuses à l’opinion publique pour avoir contribué à créer cette expression meurtrière"(1). En effet, en 1996, 140 jeunes, dont l’âge varie de 15 à 40 ans, étaient interpellés pour les mêmes motifs que les 14 Marocains actuellement en détention préventive. Comme eux, ils portaient des T-shirts noirs frappés de symboles propres à la culture hard rock. En Egypte aussi, les journalistes avaiaent joué de complicité avec la police et les jeunes avaient été mis à l’index, pour leur comportement non-conformiste "favorisé par la proximité d’Israël". Il n’empêche, sur le plan judiciaire, le ministère public ne s’est pas précipité. Il a demandé son avis au mufti d’Al Azhar. Une commission s’est constituée et il a tout de même été révélé que "ces jeunes sont sous l’influence d’un effet de mode". Résultat, ils n’ont pas été poursuivis. Par contre, sur le plan social, écrit W. Al Abrachi, "les autorités et la presse ont réussi là où les fondamentalistes n’ont pas eu de succès : faire de ces jeunes des apostats, interdire la musique et confondre soirées musicales et rites sataniques". L’expérience nous montre que nous sommes sur une mauvaise pente. Va-t-on freiner avant que ce ne soit trop tard ?

"Certains ont avoué s′être rendus au Canada"

Nous refusons de considérer ces gens comme nos confrères. Leur prose est ignoble et leur conscience professionnelle, inexistante. Quelques passages, parmi les plus fétides de leurs "articles".

Mohamed Badie
(Rissalat Al Oumma)

"Nous remarquons la vente de cassettes vidéo et CD de black metal importés de l’étranger et dupliqués au Maroc, sans que les pouvoirs publics décident de les interdire ou de prévenir les jeunes Marocains de ne pas les écouter… Il est certain que notre pays n’est plus à l’abri de sectes de cet acabit comme il est clair que la plupart des membres sont étrangers et viennent attirer vers eux nos jeunes pour en faire des sataniques".

Abdellah Chankou
(Aujourd’hui le Maroc)

"Les accusés aux surnoms aussi bizarres que vampire, corbeau … ne comprennent pas en quoi "écouter du hard rock" est préjudiciable ou condamnable… Outre Internet, les séjours linguistiques chez les familles à l’étranger permettent de recruter des "fous de Satan". Certains membres de Casablanca ont avoué avoir fait ce genre de voyage lorsqu’ils étaient lycéens"

Youssef Chmirou
(Maroc Hebdo international)

"Leur âge varie entre 20 et 28 ans et ils sont tous issus d′une classe moyenne. On retrouve l′ingénieur, le cadre d′entreprise, le gestionnaire et même le chômeur. Leur gourou s′appelle Bouchaib Hamdani, dit Bouch. Celui-ci a le crâne rasé, un bouc fourni et porte souvent des habits noirs. Il pratique la manipulation mentale sur ses adeptes et n′hésite pas à recruter dans les milieux estudiantins. Pisté et filé par la DST régionale de Casablanca, Hamdani a dénoncé tous ses amis lors de son arrestation par la BNPJ"

Cette liste n’est pas exhaustive. Mais ceux qui déshonorent la profession se reconnaîtront.

TelQuel

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