Le Maroc a-t-il eu raison de bannir les touristes étrangers ?

12 juillet 2020 - 09h30 - Economie - Ecrit par : S.A

L’activité touristique va reprendre à partir de mardi 14 juillet mais les touristes étrangers ne sont pas pour le moment autorisés à venir au Maroc. Est-ce une belle option pour le royaume ?

Lors de la réunion tenue vendredi 10 juillet au siège de la wilaya de Rabat avec les opérateurs du secteur, le ministre de l’Intérieur a déclaré que la relance du tourisme marocain à travers le marché international serait conditionnée à la réussite de l’accueil des touristes du marché intérieur et du retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

"Il ne s’agit pour nous que d’un premier test pour examiner notre capacité à gérer ce début de reprise sans risque sanitaire, une phase transitoire, avant de permettre la relance du tourisme international sous conditions du respect des mesures barrières (50% des capacités d’hébergement et de restauration), la distanciation, le port du masque, ainsi que le protocole sanitaire et les normes internationales", a-t-il dit.

Cette approche du ministre pourrait en rajouter à la crise qui a durement touché le secteur. D’autant que le tourisme international représente près de 70% des recettes de l’économie touristique marocaine. En 2019, 13 millions de touristes s’étaient rendus au Maroc, rapportant au secteur des recettes touristiques s’élevant à 78,6 milliards de DH contre 73,04 milliards de DH une année auparavant, indique l’Observatoire du tourisme.

Cela prouve que le tourisme international revêt d’une importance capitale pour le Maroc. S’il est vrai que la pandémie du covid-19 n’est pas encore conjuguée au passé, il n’en demeure pas moins que le secteur du tourisme pourrait sombrer davantage. D’ailleurs, les professionnels du secteur déplorent déjà cette décision.

"Les destinations touristiques concurrentes ont très tôt communiqué sur la réouverture de leur espace aérien et de leurs hôtels. C’est le cas de la Tunisie, de l’Egypte, de la Turquie et même de la Grèce. En donnant ainsi de la visibilité aux tours opérateurs et aux compagnies aériennes, ces destinations ont réussi à remplir leurs carnets de commandes", fait remarquer un hôtelier cité par Challenge.

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