Avec le port de Tanger Med, le Maroc devrait tirer profit de la crise sécuritaire en mer Rouge, qui a réduit de près de moitié le trafic du canal de Suez, portant de graves préjudices aux ports européens.
Le nouveau port de Tanger, l’un des plus grands port de la Méditerranée, qui fera de la région un carrefour de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique, est la promesse de 140.000 emplois et de jours meilleurs pour le nord du Maroc, écrit l’hebdomadaire français +Le Point+ dans sa dernière livraison.
Dans un article intitulé "Tanger se rêve en Dubaï", la revue signale que depuis deux ans, un bon millier d’ouvriers s’affairent sous la houlette de Bouygues, coutumier des grands ouvrages marocains, pour que ce projet grandiose soit concrétisé en 2007.
"Le Maroc ne fait pas dans le détail. Les premiers bateaux doivent accoster en 2007. Dès lors le trafic promet d’exploser, avec à terme 3,5 millions de conteneurs, un million de voitures et 500.000 camions attendus chaque année", note la publication.
Pour désenclaver la ville de Tanger, relève-t-elle, l’Etat a signé "un gros chèque" de 1,5 milliard d’euros, rien que pour le nouveau port et ses 900 hectares de zones franches sur lesquels se greffent 60 km d’autoroutes, 45 km de voies ferrées et des rocades à quatre voies.
L’hebdomadaire souligne que le Maroc, dans un souci de "soigner le symbole", s’est doté d’un partenaire prestigieux, Dubaï, passé maître dans le pilotage de la plus grande plate-forme du Moyen-Orient, grâce à sa célèbre zone franche Jbel Ali.
"Le Maroc n’entend pas s’arrêter là. Il planche sur la suite", à savoir la création de 200 à 300 hôtels, de sept golfs, de trois parcs naturels, d’une cité des sciences, d’un lac artificiel, de six centres commerciaux, la restauration des médinas, et la construction de plusieurs dizaines de milliers de logements, note le magazine.
Et de souligner que, de Larache à Chefchaouen, le Maroc s’apprête à mobiliser une armée de bétonnières, dans l’espoir de créer un boom touristique sur plus de 200 km de côtes à la jonction de l’Atlantique et de la Méditerranée.
"Avec ses 20 millions de vacanciers, la Costa d’El sol en Espagne est saturée. Or, nous avons les mêmes paysages, A nous de capter cette clientèle", confie à l’hebdomadaire, Mohamed Yaacoubi, directeur du Centre régional d’investissement.
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