Législatives 2021 au Maroc : les partis politiques affûtent leurs armes

14 janvier 2020 - 21h30 - Monde - Ecrit par : S.A

À quelques mois des législatives 2021, les partis politiques affûtent leurs armes. Si certains, comme le RNI, marquent le terrain, ou comme le PAM, semblent tourner la page des crises, d’autres comme l’USFP, l’Istiqlal et le PPS tentent de renouveler une nouvelle alliance.

Avec sa campagne intitulée "100 jours, 100 villes", le RNI marque le terrain depuis novembre 2019, rapporte Al Akhbar. Alors que les partis adverses l’accusent d’entrer en campagne électorale précoce, le parti a déclaré que cette opération lui sera d’une grande utilité dans la prise de ses décisions. "Nous n’y voyons aucun problème, du moment qu’il est question de l’intérêt du citoyen. (…) Les élections sont encore trop loin", s’est défendu le président du parti.

Chez les PAMistes, l’heure est à l’unité, à la réunification. Plus de pomme de discorde. Le secrétaire général sortant a fini par comprendre qu’il devait passer le témoin à son successeur. Les deux clans qui s’opposaient, ont finalement décidé de regarder dans la même direction avec la même acuité. D’ailleurs, le quatrième congrès du PAM se tiendra début février 2020.

De leur côté, l’Istiqlal, l’USFP et le PPS s’évertuent à ressusciter la "koutla démocratique". À l’origine de cette volonté politique, le départ du PPS de l’opposition et la rupture définitive de son alliance avec le PJD. Le PPS se rapproche de l’Istiqlal tandis qu’un autre rapprochement entre l’Istiqlal et l’USFP se matérialise.

Quant au PJD, il entend surfer sur le vivier électoral de son bras idéologique, le MUR. Seulement, le parti et le mouvement baignent dans une confusion totale depuis l’éviction de l’ancien secrétaire général du parti. Difficile de savoir qui prend les décisions ou oriente les prises de position entre le secrétariat général du PJD ou le bureau exécutif du MUR.

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