Amnistie fiscale : les menaces du gouvernement marocain

10 novembre 2019 - 16h00 - Economie - Ecrit par : S.A

La mise en application de l’amnistie fiscale sur les actifs détenus à l’étranger, consignée dans le Projet de Loi de finances (PLF) 2020, sera une réalité dès 2020. Loin d’être une « routine frauduleuse », cette contribution libératoire s’inscrit dans la droite ligne d’une convention dont le Maroc est signataire.

En juin, le Maroc a signé une convention qui exige de lui des échanges automatiques des données fiscales avec les pays membres de l’Organisation de Coopération et de développement économiques (OCDE). Et, le mois de janvier de 2020 marquera son entrée en vigueur.

La seconde amnistie fiscale concerne les contribuables qui auraient de nouveau rapatrié des liquidités à l’étranger sans respecter la réglementation des changes, entre 2015 et 2019, rapporte Le360.

« Attention, c’est sérieux. Le dispositif a pris du temps pour se mettre en place. Les mailles se resserrent. Les données sont disponibles et seront automatiquement transmises. Tous les montages sont connus dans le détail. Mettons-nous en conformité totale », a déclaré Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l’Industrie et du commerce, lors d’une rencontre sur le PLF 2020, le vendredi 8 novembre à Casablanca.

En tout, 27,8 milliards de dirhams (3 milliards de dollars), soit 8,5 milliards de dirhams en liquidités, 9,5 milliards de dirhams en propriétés immobilières et 9,8 milliards de dirhams en actions et titres, avaient été rapatriés lors de la mise en application de la première amnistie fiscale en 2014.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - OCDE - Convention - Moulay Hafid Elalamy - Ministère de l’industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies - Loi de finances (PLF 2025 Maroc) - Amnistie fiscale

Aller plus loin

Maroc : bonne nouvelle pour les promoteurs immobiliers

La Direction générale des impôts (DGI) et la Fédération des promoteurs immobiliers viennent de signer un accord. Celui-ci permettra aux promoteurs immobiliers de régulariser...

Maroc : l’amnistie fiscale opérationnelle

L’amnistie fiscale est entrée dans sa phase opérationnelle. La Direction générale des impôts (DGI) a diffusé l’ensemble des formulaires dédiés à sa souscription.

Amnistie fiscale : ouf de soulagement pour les architectes

La Direction générale des impôts (DGI) a scellé un accord avec l’ordre des architectes. En tout, 1 400 professionnels sur 3 500 adhèrent à l’amnistie fiscale.

Amnistie fiscale : mode d’emploi pour récupérer les capitaux à l’étranger

Les banques et les établissements assimilés, y compris les compagnies d’assurance, ont un rôle déterminant à jouer, dans le cadre de la mise en application de la nouvelle...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : bientôt une taxe de 50 dirhams sur les cigarettes jetables

Mauvaise nouvelle pour les vapoteurs marocains ! Alors que le prix du tabac restera stable en 2025, le gouvernement prévoit de s’attaquer au porte-monnaie des adeptes de la cigarette électronique.

Le Maroc veut faire payer les géants du Web

Le gouvernement marocain est préoccupé par la réglementation fiscale des géants du numérique. Dans ce sens, il propose de nouvelles obligations fiscales dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) de l’exercice 2024.

Au Maroc, la santé des élèves menacée

Au Maroc, des associations de protection des consommateurs ont lancé un appel aux autorités compétentes afin qu’elles renforcent les contrôles en ce qui concerne la qualité des fournitures scolaires en cette période de reprise des classes. Objectif,...

Entre droits des MRE et échange de renseignements fiscaux : le dilemme du gouvernement marocain

Le gouvernement d’Akhannouch revient sur les deux projets de loi sur l’échange de renseignements fiscaux et de données des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Par la voix de son porte-parole, Mustapha Baïtas, il rassure une fois de plus les MRE.

Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

Au Maroc, les quelque 570 917 fonctionnaires publics devraient coûter 180,27 milliards de dirhams à l’État en termes de salaire en 2025, ce qui représente 10,96 % du PIB et près de 53 % de l’investissement prévu. Des dépenses qui pèsent lourd sur les...

Maroc : Une vague d’embauches publiques attendue en 2024

L’État marocain prévoit en 2024 la création de 30 034 postes dans les ministères et institutions publiques, révèle le Projet de loi de finances (PLF) 2024.

Les Marocains paieront plus cher l’électricité

Les autorités marocaines ont décidé de relever les taux de TVA appliqués aux tarifs de l’électricité sur la période 2024-2026.

Autoroutes : voici les ambitions du Maroc pour 2025

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch nourrit de grandes ambitions pour les infrastructures routières et autoroutières. Il dévoile les grands chantiers contenus dans la Note d’information accompagnant le Projet de Loi de Finance 2025.

Maroc : le parlement discute de la fiscalité des auto-entrepreneurs

Au Parlement marocain, des groupes de l’opposition ont proposé des amendements concernant le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2024 dont l’un vise à encourager l’engagement dans l’économie organisée et à améliorer l’attractivité du système...

Netflix, Spotify... Le Maroc serre la vis

Selon la loi de finances 2024, les fournisseurs de services non-résidents au Maroc ont désormais l’obligation de s’enregistrer sur la plateforme dédiée et d’obtenir un identifiant fiscal.