
Maroc : un vaste scandale immobilier éclabousse des élus
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Le parcours atypique d’un député de Fès, précédemment gardien de voitures dans un hôtel, et devenu en peu de temps l’un des hommes les plus riches et influents de la ville, alimente les débats.
Selon Mohamed El Ghalloussi, président de l’Association marocaine de protection des fonds publics, ce député de la circonscription de Moulay Yacoub a tissé de bonnes relations avec les personnalités influentes de la ville, lorsqu’il travaillait comme gardien de voitures dans un hôtel. Il a commencé à faire fortune en mettant à profit ce vaste réseau relationnel pour effectuer, en tant qu’intermédiaire, des transactions immobilières, y compris des biens collectifs (soulaliyates).
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L’homme est par la suite devenu membre d’un des partis de la coalition gouvernementale, réussissant à se faire élire député au parlement en 2009. Mais il n’est pas connu des populations parce qu’il « ne sait même pas écrire son nom » et n’a jamais posé de question au parlement, ni participé à aucune activité législative, selon El Ghalloussi qui le qualifie de “député fantôme”.
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L’ascension soudaine de ce député suscite une vive controverse localement. Les habitants de la ville s’interrogent sur l’origine de sa fortune, constituée en un temps record, lui qui est passé de gardien de voitures à propriétaire d’un complexe touristique de luxe.
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Pour El Ghalloussi, cette affaire montre « une partie d’un système de corruption qui menace désormais l’État et la société ». C’est pourquoi il invite le ministère public à ouvrir une enquête pour blanchiment d’argent présumé afin de vérifier « les sources de cette richesse injustifiée » et « à prendre les mesures nécessaires, pouvant aller jusqu’à la saisie et la confiscation des biens. »
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