Au Maroc, certains fonctionnaires ont besoin d’une autorisation pour quitter le territoire

1er mars 2023 - 21h40 - Maroc - Ecrit par : S.A

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a apporté un démenti formel au sujet de l’existence de toute décision qui interdit à tous les fonctionnaires de quitter le territoire national s’ils ne présentent pas une autorisation dans les aéroports et les postes frontaliers.

La députée socialiste Hayat Laraichi a adressé une question écrite au ministre à ce sujet. Dans sa question, elle a précisé que « la police des frontières dans plusieurs aéroports continue d’exiger des attestations administratives aux fonctionnaires désireux de voyager à l’étranger sachant que la loi sur la fonction publique ne comporte pas cette disposition. Laquelle disposition concerne uniquement les fonctionnaires publics porteurs d’armes de service. » L’élue a demandé à Abdelouafi Laftit de prendre les mesures appropriées
pour éviter que cette procédure ne se produise, en se conformant à
l’article 24 de la Constitution qui garantit à tous la liberté de
mouvement, de résidence sur le territoire national, de quitter le pays
et d’y revenir.

À lire :Maroc : un ancien président de commune interdit de quitter le territoire

En réponse, le ministre a précisé que seuls les fonctionnaires porteurs d’armes de service sont obligés de présenter à la police des frontières une autorisation pour quitter le territoire national, rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar. « L’autorisation de quitter le territoire national concerne uniquement les fonctionnaires inscrits dans la catégorie des porteurs d’armes (Sûreté nationale, FAR, douane, eaux et forêts, etc.), et ce, conformément aux dispositions légales exigeant l’obtention d’une autorisation auprès de leurs administrations respectives », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « De ce fait, le contrôle auquel sont soumis les fonctionnaires non porteurs d’armes, dans les différents centres frontaliers du royaume, se limite à vérifier qu’ils n’appartiennent pas à la catégorie de fonctionnaires devant fournir une attestation administrative pour quitter le territoire national. »

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Abdelouafi Laftit - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

Aller plus loin

Maroc : un ancien président de commune interdit de quitter le territoire

La justice interdit à Ahmed Idrissi, ancien président du Parti authenticité et modernité (PAM) de la commune de Gzenaya de quitter le territoire. L’ancien élu est poursuivi en...

La justice interdit au député de l’USFP, Abdelwahab Belfkih, de quitter le royaume

Le conseiller parlementaire USFP Abdelwahab Belfkih et dix autres accusés sont interdits de quitter le territoire national par la cour d’appel de Rabat. Ils sont poursuivis pour...

Marrakech : un haut responsable interdit de quitter le territoire

L’ancien président du Conseil régional de Marrakech, Ahmed Touizi, est interdit de quitter le territoire national en raison de son implication dans une affaire de détournement...

Ces articles devraient vous intéresser :

Piscines : le Maroc impose des règles strictes

Abdelouafi Laftit, le ministre de l’Intérieur, a assuré que les Walis des régions et les gouverneurs des préfectures et provinces sont instruits aux fins de veiller au respect strict des mesures visant à rationner l’eau, notamment l’interdiction du...

Alerte sur l’impact de la fermeture des hammams et lavages auto

Au Maroc, la mesure de fermeture des hammams et stations de lavages auto trois jours par semaine, prise par le ministère de l’Intérieur, afin de rationaliser la consommation d’eau pourrait engendrer un problème majeur. C’est du moins ce que redoute un...

Au Maroc, un « tsunami d’intoxications alimentaires » alarme les associations

Au Maroc, la multiplication des cas d’intoxication alimentaire suscite l’inquiétude des associations de défense des droits des consommateurs qui appellent les autorités compétentes à renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de...

Le Maroc lance la révolution du transport urbain

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, s’active pour la mise en place d’un nouveau modèle de gestion du transport urbain, afin de réorganiser le secteur et d’en assurer le fonctionnement plus rationnel.

Les restaurateurs marocains accusés d’empoisonner leurs clients

Les propriétaires des cafés et restaurants ont rejeté les accusations de fraude formulées contre eux par une députée du Rassemblement national des indépendants (RNI). Celle-ci a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit...

Au Maroc, des élus fantômes bientôt sanctionnés ?

Du souci pour les « élus fantômes » au sein des conseils communaux au Maroc. La direction générale des collectivités territoriales relevant du ministère de l’Intérieur a instruit les présidents des communes de dresser des listes de présence et de...

Taxe sur terrains non bâtis au Maroc : le ministre de l’Intérieur durcit le ton

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a donné des instructions fermes aux gouverneurs des provinces et des préfectures aux fins d’enclencher les procédures de constatation, d’imposition et de recouvrement de la taxe sur les terrains urbains non...

Au Maroc, les taxis clandestins dans le viseur du gouvernement

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, dit mener une lutte implacable contre les taxis clandestins, notamment les utilisateurs des applications intelligentes de transport qui n’ont pas obtenu de licence pour exercer.

Le calvaire des MRE à Casablanca dénoncé par une députée

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) vivent un calvaire lors de la réception des corps de leurs êtres chers, à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Une députée du Parti de la Justice et du Développement (PJD) interpelle le ministre...

Maroc : hammams fermés, SPA ouverts, le grand paradoxe

La décision du ministère de l’Intérieur de fermer les hammams trois jours par semaine aura des conséquences négatives sur les employés du secteur, a alerté Fatima Zahra Bata, la députée du Parti de la justice et du développement (PJD).