Maroc : huit ans de prison ferme pour un membre influent du PJD
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Le conseiller parlementaire USFP Abdelwahab Belfkih et dix autres accusés sont interdits de quitter le territoire national par la cour d’appel de Rabat. Ils sont poursuivis pour spoliation à grande échelle de biens fonciers et immobiliers dans la province de Guelmim.
La cour a décidé d’appliquer la procédure par contumace à l’encontre du parlementaire socialiste et de quatre autres accusés. Ainsi, pour n’avoir pas comparu devant le tribunal, les mis en cause ont été interdits de quitter le territoire national, rapporte le quotidien Al Akhbar, ajoutant que le parlementaire encourt d’autres sanctions s’il ne se présente pas devant le tribunal dans un délai de huit jours. Il serait alors considéré comme un hors–la–loi, perdrait ses droits civiques et serait privé de tous ses biens tout au long de la procédure d’instruction.
Les investigations diligentées par la BNPJ ont montré que Belfkih et ses complices ont utilisé des contrats de vente rédigés par un avocat et légalisés par la commune urbaine de Guelmim, présidée alors par ce même Abdelwahab Belfkih. Des documents qui leur ont permis de commencer à exploiter ces biens, allant jusqu’à présenter des requêtes d’indemnisation devant le tribunal administratif d’Agadir. Les intéressés se sont empressés, par la suite, d’enregistrer ces biens auprès de la conservation foncière, en s’appuyant sur les témoignages de certaines personnes.
Celles-ci, à l’enquête, ont déclaré avoir été plutôt abusées, précisant qu’étant fermiers, elles avaient remis leurs cartes d’identité à l’un des accusés pour leur enregistrement sur la liste des agriculteurs devant bénéficier d’aide en fourrages et en citernes d’eau. Mais, les mis en cause ont exploité ces documents d’identité pour fabriquer de faux témoignages en leur nom, afin de les utiliser à de fins frauduleuses.
Les 11 prévenus encourent des peines pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison ferme.
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