Coronavirus : les craintes des banques marocaines

6 juin 2020 - 06h30 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

Les établissements bancaires marocains redoutent une augmentation des créances douteuses. Cette situation découle du fait que certains clients ont du mal à honorer leurs engagements.

Une baisse de l’activité d’exploitation de la clientèle ainsi qu’une hausse des créances douteuses. Voilà ce à quoi s’attendent certains établissements bancaires malgré les mesures de soutien en place.

Une enquête menée entre le 11 avril et le 12 mai 2020 par la représentation au Maroc du cabinet Roland Berger, révèle que certaines banques redoutent en majorité une augmentation des créances douteuses du fait de la pandémie du Covid-19. Ceci, en raison de l’incapacité des clients à faire face à leurs engagements.

L’activité commerciale des clients des banques sera confrontée à une chute de la production nouvelle, une pression sur la marge d’intérêts et la baisse de certaines commissions liées à des services offerts gratuitement pendant le confinement, explique Amine Tazi, associé au cabinet Roland Berger, lors d’une interview accordée au média local Finances News Hebdo.

La mise en place de certaines mesures gouvernementales prises dans ce sens permettra aux clients des banques de faire face aux chocs de liquidité et de renforcer leurs besoins de trésorerie. Toutefois, Amine Tazi, prévient que ces mesures ne suffiront pas à limiter les pertes d’exploitation attendues au niveau des entreprises.

Cependant, Amine Tazi relève que l’impact du Covid-19 sur les banques varie en fonction des forces et faiblesses des stratégies et organisations de chacune de ces institutions, ajoute la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Banques - Enquête - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Au Maroc, le coronavirus affaiblit les banques

La crise sanitaire liée au coronavirus a produit un impact négatif sur le secteur bancaire marocain. En témoignent les baisses de performances au niveau de plusieurs segments.

Ces articles devraient vous intéresser :

Un coup de pouce bienvenu pour les commerçants marocains

Suite à la directive de Bank Al-Maghrib (BAM) publiée le 25 septembre 2024, qui plafonne désormais le taux d’interchange domestique à 0,65%, le Centre monétique interbancaire (CMI) a été contraint de s’aligner.

Une classe moyenne marocaine en plein essor, vraiment ?

Au Maroc, les ventes de voitures ont connu une forte augmentation au cours de la dernière décennie, passant de 111 000 unités en 2011 à plus de 161 000 unités en 2023 par an, soit une progression d’environ 45 %. La même tendance est notée en ce qui...

Une aide méconnue pour les MRE qui veulent créer une entreprise au Maroc

Créer son entreprise au Maroc en tant que Marocain résidant à l’étranger (MRE) peut s’avérer complexe, notamment sur le plan financier. Pour encourager les investissements de la diaspora, l’État marocain a mis en place un mécanisme spécifique : MDM...

Maroc : les MRE, cible privilégiée de Revolut

La fintech britannique Revolut envisage de s’installer au Maroc. Des discussions préliminaires ont eu lieu avec la Banque centrale. Ce projet pourrait transformer le paysage bancaire du pays en offrant une alternative aux consommateurs, notamment les...

Le Maroc traque les circuits financiers illégaux

Le Maroc muscle sa lutte contre les circuits financiers illégaux. L’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) vient de publier son rapport annuel pour l’année 2023, et les chiffres témoignent d’une intensification des efforts déployés pour...

Le dirham se renforce fortement face à l’euro

La devise marocaine s’est appréciée de 0,44% face à l’euro et s’est dépréciée de 0,69% vis-à-vis du dollar américain, au cours de la période allant du 02 au 08 mai. C’est ce que précisent les indicateurs publiés par Bank Al-Maghrib (BAM).

100 milliards de dirhams : l’amnistie fiscale bat tous les records au Maroc

100 milliards de dirhams. C’est le montant total des avoirs déclarés dans le cadre de l’amnistie fiscale au Maroc à la date du 1ᵉʳ janvier 2025.

La Société générale se sépare de sa filiale marocaine

Les négociations sont très avancées pour le rachat par le groupe Saham Finances, fondé et dirigé par l’ancien ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy (MHE) d’une grande partie de la société générale du Maroc.