Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?
Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.
À Tata, des lobbies exercent des pressions sur les autorités locales pour que reprenne la culture des pastèques interdite depuis la grave sécheresse de 2022. Ce fruit contribuerait fortement au stress hydrique observé dans le sud-est du pays.
Les lobbies seraient formés par un parlementaire, soutenu par un grand agriculteur à Tata, propriétaire d’une entreprise qui commercialise des systèmes d’irrigation, fait savoir le quotidien arabophone Al Akhbar. Après la tenue d’une réunion avec d’autres agriculteurs de la région pour la mise en place d’une coordination devant faire pression sur les autorités locales, plusieurs actions ont été déjà menées pour exiger la reprise de la culture des pastèques. On peut citer la mobilisation de femmes de plusieurs douars et un sit-in de protestation contre l’interdiction de cette culture.
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Il y a un an, un arrêté préfectoral avait été pris pour réguler la culture des pastèques. La culture de la pastèque rouge a été interdite, car ce fruit contribuerait fortement au stress hydrique observé dans le Sud-est du pays. Le même arrêté interdit également tous les travaux d’agrandissement ou d’approfondissement de puits déjà autorisés, le recours à des cultures qui consomment énormément d’eau, la surexploitation des nappes phréatiques, la suspension des octrois de nouvelles autorisations pour le creusement des puits, ainsi que la lutte contre le transfert d’eau depuis des creux ou des puits clandestins déjà existants.
À lire :Les habitants de Tata vent debout contre la culture de la pastèque
Les autorités locales ont en outre mis en place des équipes de contrôles spécialisés pour veiller au strict respect de ces dispositions.
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