Le Maroc enferme-t-il les migrants ?

17 juin 2019 - 14h10 - Espagne - Ecrit par : Bladi.net

L’Observatoire du Nord pour les droits humains vient de condamner la détention, par les autorités marocaines, de plusieurs migrants subsahariens, dans un édifice en ruines, qui menace de s’écrouler.

Dans un message publié sur Facebook et repris par la presse locale de Ceuta, il est question de l’enfermement de plusieurs migrants dans un édifice en ruines, situé au niveau de la route nationale, entre les villes de Fnideq et de Tanger. L’Association affirme que des éléments des forces auxiliaires et des gendarmes avaient supervisé ces arrestations et ces détentions.

Pour l’Observatoire, ces détentions arbitraires vont à l’encontre des droits humains les plus élémentaires, d’autant plus qu’elles ne sont pas exercées sous la supervision d’une autorité judiciaire, comme le prévoient les accords internationaux paraphés par le Maroc.

Selon la même source, les migrants clandestins ont été arrêtés dans les bois, non loin de la barrière séparant le Maroc de Sebta, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’autre côté de la frontière. Accusés de "sabotage", ils pourraient être transférés dans le sud du pays.

L’Association rappelle que les autorités marocaines avaient déjà fermé, en avril dernier, ce même édifice, suite aux plaintes d’ONG. Mais, il a été réouvert, depuis, sans qu’il y ait une amélioration notable dans les conditions d’accueil des migrants.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immigration clandestine - Droits et Justice - Tanger - Ceuta (Sebta)

Ces articles devraient vous intéresser :

Les avocats marocains passent à la caisse

Les avocats marocains doivent désormais s’acquitter d’une avance sur l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés au titre de l’exercice en cours auprès du secrétaire–greffier à la caisse du tribunal pour le compte receveur de l’administration fiscale....

Trafic de billets de match : le député Mohamed El Hidaoui interrogé par la police

Soupçonné d’être impliqué dans une affaire de vente illégale de billets au Mondial 2022, le député RNI, Mohamed El Hidaoui, a été entendu, vendredi, par la justice.

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.

Le chanteur Adil Miloudi recherché par la police

Le célèbre chanteur marocain Adil El Miloudi est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour avoir, dans une vidéo, menacé des fonctionnaires de police.

Maroc : 20 affaires de détournement de fonds publics devant la justice

Le président du ministère public a été saisi par le procureur général du Roi près la Cour des comptes de 20 affaires de détournement de deniers publics au titre de l’année 2021.

La justice confirme l’amende de 2,5 milliards de dirhams contre Maroc Telecom

Le recours de Maroc Telecomcontre la liquidation de l’astreinte imposée par l’agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT), a été rejeté par la cour d’appel de Rabat.

Plaintes de MRE : 96 % de satisfaction selon le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire

En 2022, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a traité près de 96 % des doléances présentées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), selon un rapport de l’institution. Sur un total de 527 plaintes déposées, 505 ont été traitées par...

Forte augmentation de demandeurs d’asile marocains en Europe

L’Union européenne a enregistré en 2022 un nombre record de demandes d’asile. Parmi les demandeurs, de nombreux Marocains dont le nombre a bondi.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.