Le pharmacien était aussi trafiquant
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Le secteur pharmaceutique marocain broie du noir depuis plusieurs mois. Du fait de la crise sanitaire, les pharmacies connaissent de grandes difficultés et certaines d’entre elles sont condamnées à la faillite.
En moyenne, une à deux pharmacies par semaine ferment au Maroc, rapporte Aujourd’hui Le Maroc, précisant que depuis un certain temps, l’activité des pharmacies a pris un coup avec la crise sanitaire. À commencer par les grossistes mis en difficulté par les officines qui n’arrivent pas toujours à respecter leurs échéances de paiement.
Aussi, le président de l’Ordre des pharmaciens, Hamza Guedira exhorte-t-il les pouvoirs publics à une mise à niveau du secteur, soulignant qu’une loi-cadre permettra d’apporter une visibilité au secteur dans les années à venir. La décision du gouvernement de diminuer les prix de quelques médicaments ne facilite pas non plus les choses, a-t-il fait observer. Pour rappel, depuis quelques années, le Maroc s’est engagé dans une politique de révision des prix des médicaments, et ce, conformément au décret 2-13-852.
« Selon ce texte, le prix public de vente (PPV) d’un médicament, fabriqué localement ou importé, est calculé à partir du prix fabricant hors taxe auquel s’ajoutent les marges bénéficiaires ainsi que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) lorsqu’elle existe. Celles-ci concernent notamment la distribution par le grossiste et le pharmacien d’officine ainsi que l’importation, qui couvre également les frais d’approche et les droits de douane », a précisé le quotidien, ajoutant que cette révision peut également entraîner une augmentation et pas toujours une baisse automatique comme le prévoit l’article 16 de ce décret.
Au Maroc, la dépense par habitant en médicament est en dessous des 400 DH par an, soit moins de 50 dollars.
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