« Maintenant qu’ils ont tenu tête à la Croatie et éliminé la Belgique, l’Espagne et le Portugal, ces enfants (Lions de l’Atlas, NDLR) peuvent très bien battre les champions du monde en titre et nous permettre de jouer une finale », est persuadé Jamal, gardien de parking du quartier Maarif au centre de Casablanca rencontré par le journal Le Soir. Après avoir réalisé ces exploits, le Maroc est devenu le premier pays d’Afrique et du monde arabe à atteindre les demi-finales d’une coupe du monde.
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Les supporters marocains sont heureux de vivre ces moments historiques inoubliables. « Depuis petite, j’ai souvent entendu parler de 1986 (le Maroc devenait la première équipe arabe et africaine à atteindre les huitièmes de finale, NDLR), mais je n’ai jamais connu une équipe qui m’ait autant représentée que celle-ci », sourit Kenza, 24 ans, stagiaire dans une association. « Je me sens impliquée, avec cette impression de faire partie d’un truc plus grand que soi », ajoute-t-elle.
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Cette représentation « est distillée en mondiovision », fait savoir la même source. « C’est une respiration pour un pays comme le nôtre, où le monde peut nous voir comme arabes, africains, amazighs, musulmans », abonde le chroniqueur Reda Allali. Et de poursuivre : « Le fait que les joueurs aillent embrasser leurs mamans, la ferveur du public, c’est une décharge de fierté qui casse l’image rabâchée que l’on peut avoir du Maghrébin dans d’autres régions du monde. »