
Maroc : les solutions du ministre pour réformer la santé
Les réformes engagées dans le système de santé n’ont pas aidé à améliorer le manque cruel de ressources humaines. Cette réalité n’échappe pas au ministre de la Santé, Khalid Ait...
En seulement deux ans, environ 7000 médecins sont sortis du Maroc à la recherche d’une vie meilleure. Ce phénomène impacte grandement le secteur sanitaire du royaume qui a besoin de ses cerveaux pour se développer.
En deux ans, 30 % des diplômés des facultés de médecine et de pharmacie, soit 7000 médecins, ont émigré, contre 603 médecins en 2018, a indiqué un rapport du groupe de travail thématique sur le système de santé à la Chambre des représentants, publié par Assabah. Ces départs vers d’autres contrées sont effectués soit « en raison de la migration à l’étranger, soit d’une démission de la Fonction publique », engendrant ainsi un manque structurel au niveau des ressources humaines médicales et paramédicales.
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Or, le Maroc a besoin de 32 522 médecins et près de 65 000 infirmiers et techniciens de santé, soit près de 97 000 cadres pour subvenir aux besoins sanitaires des populations dans les régions du pays. Par ailleurs, cette fuite des cerveaux peut également s’expliquer par l’échec de plusieurs initiatives de réforme du système de santé dont la stratégie pour la formation de 3300 médecins par an à l’horizon 2020, le Régime d’Assistance Médicale (RAMED), le programme de renforcement des infrastructures sanitaires 2016-2021, le programme d’appui à la gestion du secteur de la Santé, le financement du système de santé marocain et le programme de la qualification de l’offre de soins avec la banque européenne d’investissement en 2006, a affirmé le ministre de la Santé.
Outre ces raisons, la question du financement aussi se pose. Car, le financement du secteur est basé sur la participation des ménages à plus de 50,7 %, bien que les normes internationales soient d’environ 25 %. De plus, le budget octroyé au secteur de la santé représente 6 % du budget de l’État au lieu de 12 % recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Aussi, faut-il de réelles réformes structurelles pour un nouvel ordre du système sanitaire au Maroc ? interroge le ministre.
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