Le Maroc recherche du financement pour exploiter son gaz
Le Maroc s’apprête à lancer deux projets gaziers importants afin d’augmenter de 70 Mpi3 son exploitation de gaz naturel dans les cinq prochaines années.
Le ministre de l’Energie, Aziz Rabbah, vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour la conception et la mise en place d’une unité flottante de stockage et de regazéification. L’infrastructure devrait être installée dans l’un des ports de Nador West Med, Kénitra Atlantique, Jorf Lasfar ou Mohammedia.
L’objectif du ministère en lançant cet appel à manifestation d’intérêt pour la conception et la mise en place d’une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU – Fläming Storage and Regazéification Unit), est d’apporter une solution maritime durable pour l’approvisionnement en gaz naturel du marché national, indique Challenge. Les sociétés intéressées peuvent déposer leurs dossiers qui, une fois validés par les autorités compétentes, pourront participer à un appel d’offres pour le développement, la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance de ce projet qui sera réalisé en Partenariat Public-Privé. Au terme du processus, l’entreprise sélectionnée devra prouver sa capacité à développer le projet et à livrer l’infrastructure d’ici à 2025.
Les besoins du marché du gaz naturel en 2025 sont estimés à 1,1 milliard de mètres cubes dont 0,6 milliard pour l’industrie, selon les données techniques du ministère de l’Énergie. En 2030, ils seront de 1,7 milliard de mètres cubes dont 0,7 pour l’industrie et de 3 milliards de mètres cubes dont 1,4 pour l’industrie en 2040.
Le projet devra aboutir à la mise en place d’un système de réception, de stockage et de regazéification, compatible avec les infrastructures maritimes du terminal d’accueil qui sera probablement installé dans l’un des ports de Nador West Med, Kénitra Atlantique, Jorf Lasfar ou Mohammedia. Ce système devra combler les besoins des consommateurs locaux de gaz naturel, surtout dans les zones à forte consommation dans l’axe Kénitra-Mohammedia-Casablanca-Settat, ainsi qu’aux contraintes techniques des distributeurs.
Avec ce nouveau projet, le Maroc semble abandonner la mise en œuvre du « Gas to Power », un complexe gazier à Jorf Lasfar (El Jadida), comprenant un terminal de GNL, un gazoduc, deux centrales électriques et une unité de regazéification pour un montant de 4,6 milliards de dollars, initialement prévu dans son Plan national de développement du gaz naturel liquéfié (GNL). Un nouveau plan réaménagé serait en cours et devrait tenir compte de nouveaux paramètres tels que les ruptures technologiques, le projet de gazoduc Maroc-Nigeria traversant 14 pays, le développement de l’efficacité énergétique ainsi que le prolongement du contrat du Gazoduc Maghreb-Europe (GME).
Aller plus loin
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