Maroc : les maux qui minent la gestion des copropriétés

28 novembre 2021 - 13h20 - Maroc - Ecrit par : A.T

La situation des immeubles en copropriété dans la plupart des villes marocaines serait préoccupante. Les communes ont souvent des difficultés avec des locataires débiteurs insolvables et irresponsables qui mettent à mal le vivre-ensemble.

Le journal Les Inspirations Eco a peint un tableau noir de la gestion de sous-secteur de l’immobilier au Maroc, dénonçant les maux qui entravent l’entretien des équipements de l’immeuble. Il s’agit des impayés des cotisations de syndic et de l’incivisme de certains copropriétaires.

Par exemple, le journal cite des cas de « ménages au rez-de-chaussée ou au premier étage qui estiment qu’ils ne sont pas concernés par l’entretien de l’ascenseur au motif qu’ils ne l’utilisent pas ». Ce qui a pour conséquence « l’accumulation d’impayés qui fragilise la majorité des copropriétés au Maroc et à terme, nuit à la valorisation des biens puisqu’elle impacte la trésorerie des immeubles, générant des retards dans le paiement des fournisseurs et oblige à différer des investissements projetés ».

A lire  : Immobilier au Maroc : les prix du locatif repartent à la hausse

Cette situation est imputable à la législation selon le journal, qui dénonce un laxisme dans l’application de la loi. « La méconnaissance et/ou la non-application de ces mécanismes, d’une manière adéquate, ainsi que la lourdeur des procédures judiciaires, réduisent leur efficacité », relève-t-il, ajoutant que « l’injonction de paiement au débiteur est difficilement applicable, car elle ne peut être exécutée que si le copropriétaire reçoit la notification par lettre recommandée ou par huissier de justice ».

De plus, « le délai effectif de réalisation des procédures de recouvrement est tellement long qu’il peut laisser croire à certains mauvais payeurs que les charges seront abandonnées, ce qui n’est évidemment pas le cas », insiste-t-il.

L’autre fléau dénoncé par le journal est l’incivilité de certains copropriétaires. « La propension qu’ont certains résidents de procéder à des modifications de la façade ou à privatiser un espace collectif (parking, jardin) est un autre fléau, quel que soit le standing de l’immeuble et la ville », fait-il observer.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier

Aller plus loin

Au Maroc, les spoliations immobilières ont encore de beaux jours devant elles

Malgré sa publication au Bulletin officiel le 26 août 2019, la loi 31-18 relative à l’enregistrement des procurations et des sociétés civiles immobilières aux registres...

Futur gouvernement au Maroc : les attentes des professionnels de l’immobilier

Les acteurs de l’immobilier et du BTP attendent le prochain gouvernement sur de nombreux chantiers, notamment la relance du programme des logements sociaux et la mise en œuvre...

Immobilier au Maroc : les prix du locatif repartent à la hausse

Le marché de la location est reparti à la hausse au troisième trimestre de cette année, surtout à Bouskoura, Rabat ou encore Casablanca où le loyer reste le plus cher au Maroc.

Immobilier : la location de bureau toujours en difficulté

Télétravail, coworking, open-space… la crise sanitaire liée au covid-19 a bouleversé les modes de travail et, par conséquent,le marché immobilier des bureaux. Les entreprises...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : où en est l’aide au logement ?

Des discussions sont en cours entre les parties prenantes pour finaliser le décret relatif à l’aide directe au logement en vue de sa présentation au Conseil de gouvernement dans les prochains jours.

Terres soulaliyates : mise en garde du ministère de l’Intérieur

La légalisation des signatures portant sur des transferts de propriété de terres soulaliyates est « illégale » et peut donner lieu à des poursuites judiciaires, a rappelé le ministère de l’Intérieur aux présidents des collectivités territoriales.

Le Maroc va instaurer une aide à l’achat de logement

L’achat de logements au Maroc pourrait bien connaître un nouveau souffle. Fatima Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’habitat et de la Politique de la ville, a laissé entendre que des dispositions...

5 000 Marocains deviennent propriétaires grâce à l’aide du gouvernement

Sur les 54 000 demandes d’aide au logement enregistrées sur la plateforme dédiée à cet effet, 5 000 ont été déjà acceptées, a annoncé Fatima Ezzahra El Mansouri, la ministre de l’Habitat.

Au Maroc, les MRE investissent dans l’immobilier

70 % des investissements de la communauté marocaine résidant à l’étranger sont consacrés au secteur immobilier, selon Fatima Ezzahra El Mansouri, la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de...

Immobilier au Maroc : où en est l’aide directe aux primo-accédants ?

Alors que c’était annoncé pour décembre, puis pour janvier 2023, le décret fixant le montant et les modalités d’attribution de l’aide financière directe aux primo-accédants au logement accuse du retard. Cette aide était initialement annoncée dans la...

Aide au logement : Un vrai succès chez les MRE

Fatima Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, confirme l’intérêt des Marocains résidant à l’étranger (MRE) pour le nouveau programme d’aide directe au logement.

Le roi Mohammed VI lance l’aide au logement

Les choses se précisent pour la mise en œuvre du nouveau programme d’aide au logement visant à renouveler l’approche d’accès à la propriété, en suppléant au pouvoir d’achat des ménages, via une aide financière directe aux acquéreurs.

Aide au logement : un vrai succès chez les MRE

Près de 20% des potentiels bénéficiaires du nouveau programme l’aide au logement lancé par le roi Mohammed VI en octobre dernier sont des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Des influenceurs marocains impliqués dans des achats immobiliers illégaux à l’étranger

L’Office des changes a découvert que des influenceurs et créateurs de contenu sur Internet ont des propriétés non déclarées à l’étranger et violent les textes régissant le change.