Maroc : l’immobilier peine (toujours) à décoller
L’immobilier peine à connaître à nouveau ses heures de gloire. En cause, le secteur est partagé entre récession économique, stagnation et légère embellie économique.
4è année successive de difficulté pour le secteur de l’immobilier au Maroc. Le marché peine à sortir de la crise depuis ces quatre dernières années en dépit de la diversité des offres et de la multiplicité des chantiers dans le Royaume.
Une année de plus sans que le secteur immobilier ne décolle. La situation devient insoutenable pour les opérateurs. "C’est la 4è année successive de marasme que connaît le marché immobilier au Maroc, que ce soit sur le segment du neuf ou de la seconde main", déplore un opérateur. Pourtant, les offres diversifiées abondent, des chantiers sont ouverts dans toutes les villes du Royaume (même si la tendance est en baisse par rapport aux années glorieuses du secteur 2008-2014), indique La Vieéco.
Seulement, l’offre ne rencontre pas la demande, notamment la classe moyenne. Contrairement à la population à revenu modeste ou faible qui peut s’offrir des logements économiques et sociaux, à la classe aisée qui dispose d’un pouvoir d’achat conséquent, la classe moyenne, elle, manque cruellement de moyens financiers.
"Quand bien même ils peuvent fournir des efforts financiers, ils estiment que l’offre n’est pas adaptée à leurs besoins et exigences", fait savoir un agent immobilier. En conséquence, "le taux de vacance d’un bien immobilier s’allonge de plus en plus. Alors qu’il était de 3 à 4 mois, il y a quelques années, il peut atteindre actuellement jusqu’à 2 ans", se lamente-t-il.
La baisse des prix n’a pas pour autant pas été une thérapie réussie. Ce qui a d’ailleurs aggravé la situation, c’est le référentiel des prix. Son actualisation représente toujours un écart entre les prix fixés et la réalité du marché. Selon un notaire praticien à Casablanca, "un blocage total des ventes est remarqué dans un quartier. Une baisse des prix de référence aurait été bénéfique. Mais, à notre grande surprise, le prix moyen a été relevé à 13.000 DH/m2 au lieu de 11000 DH/m2 dans l’ancienne version".
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