De l’huile d’olive brésilienne pour le Maroc

9 novembre 2024 - 15h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le Maroc a autorisé le Brésil à exporter de l’huile d’olive vers le marché marocain, ont annoncé les autorités brésiliennes. La sécheresse persistante qui touche le royaume depuis six ans, a entrainé une forte baisse de la production nationale d’huile d’olive et une hausse exagérée des prix de ce produit très prisé.

Ce nouveau partenariat permettra de renforcer la coopération agricole entre le Maroc et le Brésil, indique le gouvernement brésilien dans une note, rappelant que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 1,23 milliard de dollars américains en 2023, ce qui fait du royaume la troisième destination des exportations agricoles brésiliennes en Afrique. Entre janvier et septembre 2024, les transactions commerciales entre Rabat et Brasilia ont déjà dépassé 903 millions de dollars, preuve de la hausse continue des exportations brésiliennes vers le Maroc.

À lire : Cherté de l’huile d’olive au Maroc : L’importation pour faire baisser les prix ?

Le ministre marocain de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et forêts, Ahmed Bouari, a annoncé la semaine dernière la suppression des droits de douane sur l’importation d’huile d’olive vierge et extra-vierge. Une mesure qui s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour garantir la disponibilité de ce produit sur le marché national et stabiliser les prix, dans un contexte de baisse importante de la production nationale d’huile d’olive en raison des conditions climatiques difficiles.

Cette saison, le Maroc devrait produire environ 950 000 tonnes, soit une baisse de 11 % par rapport à la saison précédente et de 40 % par rapport à la moyenne de production annuelle, a annoncé le ministre, précisant que la consommation nationale d’huile d’olive se situe entre 130 000 et 140 000 tonnes par an. Résultat, la production locale ne permet pas de satisfaire la demande locale.

À lire : De l’huile d’olive espagnole au Maroc ?

« L’huile actuellement disponible provient seulement de la production de la saison passée, alors que le stock pour cette saison sera limité, ce qui accroît la probabilité d’une augmentation des prix », a prévenu pour sa part le bureau de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive, estimant que le recours à l’importation n’est pas la solution face à la baisse de la production et la hausse des prix. Il recommande de renforcer la production locale plutôt que d’adopter une politique d’importation qui pourrait avoir un effet négatif sur le marché local et les agriculteurs.

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