Maroc : vers la libération des détenus malades mentaux

11 janvier 2020 - 09h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Les détenus souffrant de troubles mentaux pourront, dans les tout prochains jours, bénéficier d’une libération. Mohamed Benabdelkader, ministre de la Justice, a en effet donné carte blanche à l’examen d’une proposition de loi visant à introduire un amendement aux articles 76 et 77 du code pénal relatifs aux prisonniers malades mentaux.

Lors d’une intervention à la chambre haute de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’homme, le ministre Mohamed Benabdelkader, a fait savoir que le gouvernement a donné son aval pour l’examen de cette proposition de loi et l’introduction des amendements au code pénal.

Pour ce faire, le ministre de la Justice a proposé la mis en place d’une commission technique mixte, qui sera composée de membres de la commission parlementaire de la justice, de la législation et des droits de l’homme et de représentants de son département, rapporte Al Massae. Sa tâche consistera à étudier, de fond en comble, et à enrichir la proposition de loi avant son adoption.

Abdellatif Ouammou, coordinateur du Groupement de l’action progressiste au sein de la Chambre des conseillers, également conseiller PPS, est l’initiateur de cette proposition de loi. Elle vise à libérer entre 3000 et 4600 détenus souffrant de troubles mentaux. Après leur libération, ceux-ci seront confiés d’abord aux hôpitaux spécialisés, avant de retourner dans leurs familles d’origine. Sont également concernés par cette mesure, les détenus, qui se retrouvent dans un état de démence suite à leur incarcération ou ayant commis un crime en état de démence.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) - Prison - Ministère de la Justice et des Libertés

Aller plus loin

Prolifération de malades mentaux à Marrakech

Bon nombre de malades mentaux errent dans les rues de Marrakech. Un véritable casse-tête aussi bien pour les autorités locales que pour les commerçants.

Marrakech : évasion inquiétante de pensionnaires d’un asile psychiatrique

L’hôpital psychiatrique Ibn Nafis de Marrakech a enregistré lundi l’évasion de cinq patients parmi lesquels trois détenus de droit commun condamnés pour meurtre avec préméditation.

Ces articles devraient vous intéresser :

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Au Maroc, un député veut éradiquer la darija francisée

Préoccupé par le phénomène de la darija marocaine francisée et son impact sur l’identité linguistique et culturelle, le député Mohamed Baddou du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) interpelle Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture, de la Jeunesse et...

Le gouvernement marocain accusé de gonfler les chiffres du tourisme

Les députés de l’opposition ont chargé le gouvernement lundi au parlement, lui reprochant notamment d’avoir pris en compte 50 % des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans les 17,4 millions de touristes arrivés dans le royaume en 2024.

Argent sale : le Maroc lance une agence pour saisir et réinvestir

Le Maroc va bientôt se doter d’une Agence nationale de recouvrement et de gestion des fonds et des biens saisis et confisqués. Un important pas en avant dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la criminalité transfrontalière.

Les Marocaines pénalisées en cas de divorce ?

Des associations féminines sont vent debout contre la réforme d’Abdelatif Ouahbi, ministre de la Justice, imposant aux femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint de verser une pension alimentaire à leurs ex-maris après le divorce.

Les Marocains ne se marient plus

Au Maroc, le nombre de mariages a diminué de plus de 25 % au cours de la dernière décennie, tandis que le nombre de divorces ne cesse d’augmenter, selon les données du ministère de la Justice.

Maroc : une banque ADN pour traquer les criminels

Au Maroc, le ministère de la Justice travaille sur la création d’une banque de données génétiques (ADN) pouvant aider les forces de l’ordre à identifier et à traquer les personnes impliquées dans des affaires de viol, de harcèlement sexuel, d’attentat...

Maroc : mendicité 2.0

La mendicité sur les réseaux sociaux est une infraction au même titre que la mendicité dans la rue, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.