Le Maroc limite la production de pastèque

17 novembre 2023 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Face à la pire sécheresse qu’il connaît depuis quatre décennies, le Maroc prend des mesures pour réglementer la production de pastèques qui nécessite une importante quantité d’eau.

Le gouvernement marocain a pris des mesures pour limiter la production de pastèques afin de rationaliser l’utilisation de l’eau dans les zones critiques. À Zagora, l’une des principales provinces productrices de cette culture gourmande en eau, le gouverneur a pris une décision limitant à un hectare les surfaces maximales autorisées pour la culture de la pastèque, fait savoir Morocco World News, précisant que cette décision a été annoncée en marge d’une réunion tenue au siège de l’administration le 18 octobre 2023. La culture de tous les types de pastèques dans les zones proches des champs de pompage d’eau potable définies par les comités locaux est également concernée par cette mesure restrictive.

À lire :Pastèque et sécheresse : le casse-tête marocain

Quid des zones désignées ? Elles comprennent les installations d’approvisionnement en eau potable et les berges du Draa le long des oasis, en plus du lit des rivières. Pour une mise en application effective de la mesure, les autorités locales ont mis en place des comités chargés de surveiller la quantité d’eau extraite pour l’irrigation et de suivre l’état des ressources en eau. Ces comités s’assignent également comme mission de prendre des mesures juridiques à l’encontre de ceux qui enfreignent les restrictions.

À lire : Sécheresse au Maroc : appel à arrêter la culture de l’avocat et de la pastèque

En janvier, le wali de la région de Guelmim-Oued Noun avait interdit la culture de la pastèque et du melon sur le territoire de la province de Guelmim en raison de l’assèchement des sources d’eau et de la baisse du niveau de la nappe phréatique. Cette décision faisait suite à la circulaire du ministère de l’Intérieur invitant les agents de l’administration territoriale à prendre des mesures pour rationaliser la consommation de l’eau potable.

À lire :Des villes marocaines interdisent la culture de la pastèque et du melon

Dans ses rapports, la Banque mondiale classe le Maroc parmi les pays ayant les plus faibles ressources en eau par habitant. En 2015, les ressources en eau moyenne du pays par habitant s’élevaient à seulement 645 mètres cubes par an, bien loin du « seuil de pauvreté en eau » de 1 000 mètres cubes par habitant.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Eau - Agriculture

Aller plus loin

Le Maroc contraint de réorienter sa production agricole

Face à la sécheresse et au stress hydrique d’une part, et à l’inflation d’autre part, le gouvernement marocain est contraint de revoir sa politique agricole et alimentaire pour...

Des villes marocaines interdisent la culture de la pastèque et du melon

Le wali de la région de Guelmim-Oued Noun a décidé d’interdire la culture de la pastèque et du melon sur le territoire de la province de Guelmim. Ceci, en raison de...

Pastèque et sécheresse : le casse-tête marocain

Faut-il continuer à produire de la pastèque rouge qui nécessite une importante quantité d’eau et épuise les sols, alors que le Maroc connaît la pire sécheresse depuis quatre...

Le Maroc envisage des coupures d’eau

Face au grave déficit hydrique provoqué par six années de sécheresse, le Maroc met en œuvre des mesures strictes, dont une rationalisation draconienne de l’utilisation de l’eau.

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc limite la production de pastèque

Face à la pire sécheresse qu’il connaît depuis quatre décennies, le Maroc prend des mesures pour réglementer la production de pastèques qui nécessite une importante quantité d’eau.

Maroc : du changement dans le paiement des factures d’eau et d’électricité

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch poursuit le chantier de modernisation des services publics. Le paiement des frais d’eau et d’électricité aura des nouveautés à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.

Piscines : le Maroc impose des règles strictes

Abdelouafi Laftit, le ministre de l’Intérieur, a assuré que les Walis des régions et les gouverneurs des préfectures et provinces sont instruits aux fins de veiller au respect strict des mesures visant à rationner l’eau, notamment l’interdiction du...

Le prix des lentilles s’envole au Maroc

Le prix des lentilles a considérablement augmenté au Maroc, atteignant 32 dirhams le kilo chez les détaillants, contre 25 dirhams pour les lentilles importées.

Huile d’olive au Maroc : enfin la baisse des prix ?

Le Maroc est en passe de surmonter la crise oléicole. Après années de sécheresse, la filière oléicole se remet doucement en ordre de marche, mais il y a à craindre d’autres risques et aléas.

L’export d’oranges marocaines menacé

La filière des agrumes au Maroc est confrontée à d’énormes difficultés liées à la baisse de production du fait de la rareté des précipitations, ce qui affecte sa présence sur les marchés internationaux.

Alerte sur l’impact de la fermeture des hammams et lavages auto

Au Maroc, la mesure de fermeture des hammams et stations de lavages auto trois jours par semaine, prise par le ministère de l’Intérieur, afin de rationaliser la consommation d’eau pourrait engendrer un problème majeur. C’est du moins ce que redoute un...

Maroc : appels à interdire la culture de la pastèque

Au Maroc, les défenseurs de l’environnement appellent à l’interdiction totale de la culture de la pastèque, très gourmande en eau.

Maroc : OCP va construire deux usines de dessalement de l’eau de mer

Le groupe marocain OCP va bénéficier d’un prêt de 2,2 milliards de dirhams, soit près de 200 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour la construction de deux usines de dessalement d’eau de mer.

Maroc : les exportations de pastèques en chute libre

Les exportations marocaines de pastèques ont connu une baisse record au cours des dix premiers mois de 2024, atteignant seulement 113 500 tonnes, soit le niveau le plus bas depuis 2017. La sécheresse persistante et les restrictions de culture dans...