Les pastèques deviennent un luxe au Maroc

11 mai 2023 - 19h50 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Les pastèques connaissent une hausse vertigineuse de leurs prix au Maroc, suscitant l’inquiétude parmi les consommateurs. Alors qu’elles étaient traditionnellement vendues à un prix abordable de deux dirhams le kilogramme, leur coût dépasse désormais les 25 dirhams.

Les pastèques, aux côtés des avocats, sont désormais parmi les fruits les plus chers sur le marché marocain, s’alarme le journal Assabah. Les consommateurs se trouvent confrontés à des prix exorbitants, les empêchant d’acheter une pastèque entière, alors qu’il y a encore quelques années, des tonnes de pastèque étaient jetées car le prix était trop bas.

Dans les grandes surfaces, les prix peuvent atteindre jusqu’à 300 dirhams pour une pastèque de qualité supérieure en provenance de Zagora. Cette situation est d’autant plus préoccupante pour de nombreux travailleurs, car le coût d’une pastèque équivaut à trois jours de salaire, soit 100 dirhams par jour, explique le journal.

A lire : Le Maroc arrête de subventionner la pastèque et l’avocat

Cette situation contraste avec les critiques sévères dont les pastèques avaient été la cible l’année précédente, notamment celles en provenance de Zagora. Des déclarations alarmistes d’un prédicateur avaient semé le doute sur la sécurité sanitaire des pastèques, entraînant des conséquences néfastes pour les agriculteurs et les vendeurs.

Cette flambée des prix pourrait trouver également ses origines dans les mesures prises par les autorités pour réguler la culture des pastèques, en raison de la rareté des précipitations, de l’épuisement des ressources en eau et de la baisse du niveau de la nappe phréatique avec, à la clé, une réduction de la superficie consacrée à la culture des pastèques, créant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande de ce fruit.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Exportations - Zagora - Agriculture

Aller plus loin

Le Maroc face à un dilemme de production de la pastèque

L’inquiétude gagne le secteur marocain de la pastèque, en cette période difficile marquée par une sécheresse sévère et un stress hydrique. Or, la production de pastèque...

Les habitants de Tata vent debout contre la culture de la pastèque

Les habitants de la ville de Tata affichent leur opposition à la culture de la pastèque parce qu’elle assèche les nappes phréatiques et les met en difficulté en période de...

Le Maroc arrête de subventionner la pastèque et l’avocat

Afin de faire face au déficit hydrique, le gouvernement marocain a décidé de suspendre les subventions des cultures qui consomment le plus d’eau comme la pastèque, l’avocat et...

Le Maroc limite la production de pastèque

Face à la pire sécheresse qu’il connaît depuis quatre décennies, le Maroc prend des mesures pour réglementer la production de pastèques qui nécessite une importante quantité d’eau.

Ces articles devraient vous intéresser :

La justice européenne confirme la fin de l’accord de pêche avec le Maroc

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a mis un point final, ce vendredi, à une longue saga juridique en annulant définitivement les accords commerciaux, notamment ceux relatifs à la pêche, conclus entre l’Union européenne et le Maroc. Cette...

Les Marocains de France battent des records de transfert

Les Marocains du monde ont transféré au Maroc près de 115,15 milliards de dirhams (MMDH) à fin décembre 2023, soit une hausse de 4 % par rapport à la même période de 2022 (110,72 MMDH), révèle l’Office des changes.

Le Maroc dans le top 10 des marchés mondiaux de Renault

Le Maroc est désormais le dixième marché mondial de Renault et le premier de toute la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) en termes de ventes, avec 44 497 véhicules vendus au cours des neuf premiers mois de l’année 2023.

Pastèques : le Maroc perd du terrain sur le marché européen

Au premier semestre 2024, les exportations marocaines de pastèques vers l’Europe ont baissé de 50,31 % par à la même période de l’année dernière.

Le Maroc contraint d’importer du blé

Le Maroc se tourne une fois de plus vers le marché international pour augmenter ses importations de blé afin de compenser la baisse considérable de sa production durement touchée par la sécheresse cette année.

Maroc : record d’exportations d’avocat, mais à quel prix ?

Les agriculteurs marocains continuent de produire de l’avocat destiné à l’exportation, malgré le stress hydrique que connaît le royaume. Le volume des exportations de ce produit a déjà atteint 30 000 tonnes.

Les Marocains vont-ils manquer de dattes pour le Ramadan ?

À quelques semaines du mois sacré de Ramadan, des doutes subsistent quant à la disponibilité des dattes en quantité suffisante et à des prix abordables.

Maroc : hausse des exportations automobiles à fin février 2023

Les exportations automobiles du Maroc ont atteint 21,6 milliards de dirhams (1,9 milliard d’euros) à fin février, soit une hausse de près de 50 % (40,5 %) par rapport à la même période de 2022.

Le Maroc contraint de réorienter sa production agricole

Face à la sécheresse et au stress hydrique d’une part, et à l’inflation d’autre part, le gouvernement marocain est contraint de revoir sa politique agricole et alimentaire pour garantir l’eau et le pain.

Maroc : la quête d’autosuffisance en dattes face aux défis climatiques

Le Maroc est le septième producteur mondial de dattes, avec un volume de 170 000 tonnes par an. Toutefois, des défis restent à relever pour le développement de la filière et satisfaire la demande nationale.