Des villes marocaines interdisent la culture de la pastèque et du melon
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Photo : François Magne - Flickr
Les pastèques connaissent une hausse vertigineuse de leurs prix au Maroc, suscitant l’inquiétude parmi les consommateurs. Alors qu’elles étaient traditionnellement vendues à un prix abordable de deux dirhams le kilogramme, leur coût dépasse désormais les 25 dirhams.
Les pastèques, aux côtés des avocats, sont désormais parmi les fruits les plus chers sur le marché marocain, s’alarme le journal Assabah. Les consommateurs se trouvent confrontés à des prix exorbitants, les empêchant d’acheter une pastèque entière, alors qu’il y a encore quelques années, des tonnes de pastèque étaient jetées car le prix était trop bas.
Dans les grandes surfaces, les prix peuvent atteindre jusqu’à 300 dirhams pour une pastèque de qualité supérieure en provenance de Zagora. Cette situation est d’autant plus préoccupante pour de nombreux travailleurs, car le coût d’une pastèque équivaut à trois jours de salaire, soit 100 dirhams par jour, explique le journal.
A lire : Le Maroc arrête de subventionner la pastèque et l’avocat
Cette situation contraste avec les critiques sévères dont les pastèques avaient été la cible l’année précédente, notamment celles en provenance de Zagora. Des déclarations alarmistes d’un prédicateur avaient semé le doute sur la sécurité sanitaire des pastèques, entraînant des conséquences néfastes pour les agriculteurs et les vendeurs.
Cette flambée des prix pourrait trouver également ses origines dans les mesures prises par les autorités pour réguler la culture des pastèques, en raison de la rareté des précipitations, de l’épuisement des ressources en eau et de la baisse du niveau de la nappe phréatique avec, à la clé, une réduction de la superficie consacrée à la culture des pastèques, créant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande de ce fruit.
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