A Guelmim, des maisons de MRE ciblées par des voleurs
Le quartier Al Qods à Guelmim est sous le choc après une série de cambriolages qui a visé plusieurs habitations, dont celles appartenant à des Marocains résidant à l’étranger...
Au Maroc, les cambrioleurs ont sévi dans les appartements qu’ils ont loués via la plateforme américaine Airbnb dans différentes régions du royaume. Ils se font passer pour des Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Les résidences louées via Airbnb au Maroc ont fait l’objet de plusieurs vols ces derniers mois. C’est ce qui ressort d’une alerte lancée par des logeurs marocains sur la plateforme de réservation de logements américaine. Selon eux, il s’agit de faux clients qui ont cambriolé de petits appartements, des maisons et des villas qu’ils ont loués pour des périodes n’excédant pas deux ou trois jours, avant de voler leur contenu et de disparaître ensuite. Pour réussir leur coup, ils posaient des questions aux propriétaires sur la présence de caméras de surveillance, d’appareils d’alarme et de détecteurs de mouvements dans les appartements et maisons, afin de les éviter lors des cambriolages. Aussi, exigeaient-ils aux logeurs que les appartements et villas soient équipés de meubles modernes et de décorations distinctives, leur permettant d’obtenir des objets de valeur facilement revendables sur le marché.
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Les cambriolages étaient effectués de manière professionnelle par des personnes prétendant être des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et souhaitant séjourner dans la capitale économique avant de se rendre dans une autre ville, a déclaré à Hespress le propriétaire d’un appartement à louer à Casablanca via Airbnb. Selon ses explications, ils demandent à réserver des appartements dans des quartiers chics, équipés de meubles et de literie précieux, et ils s’enquièrent au préalable, sous prétexte de sécurité, de la présence de caméras de surveillance et d’alarmes, ce qui leur permet de localiser et de désactiver ces dispositifs, puis de voler le contenu de l’appartement ou de la maison avant de fuir en laissant de fausses identités et des noms fictifs. À l’en croire, la plupart des logeurs Airbnb ne déclarent pas leurs activités aux autorités locales. Ils se contentent de demander des copies de la carte d’identité nationale et le contrat de mariage pour les clients mariés. Peu de ces logeurs disposent d’un contrat type obligeant le client à le signer avant de recevoir les clés de l’appartement, et contenant toutes les informations concernant le locataire et la durée du séjour, a-t-il ajouté.
À lire :Casablanca met de l’ordre dans les « Airbnb »
Actuellement, Fatima-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire s’évertue à réorganiser le secteur. Dans une interview au même média, elle a fait savoir que son département travaille à la mise en œuvre de la loi 80.14, relative aux établissements touristiques et aux autres formes d’hébergement touristique, dont les textes d’application ont été publiés. Élargir l’offre existante en matière de logements touristiques, en intégrant d’autres acteurs en plus de “Airbnb” et en organisant les autres formes d’hébergement touristique, telles que le camping et le camping itinérant (“bivouac”), la cohabitation et l’hébergement alternatif. Telle est la portée de cette loi. Les décisions d’application de ce cadre législatif seront publiées d’ici un mois ou un mois et demi, garantissant l’organisation et la surveillance des espaces loués et leur permettant d’obtenir une classification spéciale, a ajouté la ministre.
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