Les députés marocains ont décidé de dépoussiérer une ancienne proposition de loi sur la protection de la langue arabe proposée par le PJD il y a plusieurs années. Son examen a déjà été programmé par la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication.
La proposition de loi vise à mettre en place un cadre général pour la protection et la promotion de la langue arabe. Ce même cadre pourrait être élargi à la langue amazighe, s’il arrive à passer par tous les filtres, rapporte le journal Al Akhbar.
Le PJD base sa proposition sur le fait que la langue arabe est la langue de la vie publique, de l’administration, du commerce intérieur et de l’ensemble des services publics. Le parti espère voir la langue arabe sur tous les documents, dans les correspondances, et au cours des réunions de l’administration et des entreprises publiques. La proposition de loi exige que les publicités et les panneaux publicitaires affichés sur la voie publique ou sur l’un des moyens de transport publics et ayant pour objectif d’informer le grand public soient en langue arabe.
La proposition confère à l’État le rôle de préservation de la sécurité linguistique de l’arabe à l’écrit comme à l’oral et de son maintien à l’abri des influences externes. Les députés du PJD ont même prévu la mise en place de sanctions allant de 2 000 à 50 000 dirhams pour tout manquement.