Depuis quelques années, la région sahélo-saharienne est devenue un vivier de terroristes de tous horizons (Al Qaïda, Daesh et autres groupuscules), et par conséquent, une menace pour les États voisins dont le Maroc, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia. La preuve en est que près de 982 assassinats, soit 41 % des crimes enregistrés dans la région, ont été perpétrés par ces réseaux terroristes.
Pour renforcer la lutte contre le terrorisme dans cette région, le Maroc a changé de fusil d’épaule dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme et a noué des partenariats avec les États-Unis, un allié stratégique. Depuis 2016, le Maroc est membre de la force multilatérale Africom, initiée par les États-Unis. Il a également co-présidé, pendant deux mandats, le Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF).
Le nouveau directeur du BCIJ, Cherkaoui Habboub, déclarait récemment que « plus de 100 séparatistes du Front Polisario sont membres d’Al Qaïda » et que les camps de Tindouf servent de lieu d’encadrement et endoctrinement pour ces terroristes qui menacent la sécurité du Maroc et de la région. « La coopération sécuritaire régionale est une condition sine qua none pour anéantir la menace », indique le directeur du BCIJ, qui a déploré par ailleurs l’absence de coopération avec l’Algérie.