Au Maroc, le pillage illégal du sable est encore fréquent. Les plages sont ponctionnées illégalement par des mafias, créant, très souvent, des paysages lunaires.
L’extraction illégale de sable s’est intensifiée pendant la pandémie de Covid-19, avec le nombre sans cesse croissant des mafias, qui regroupent plusieurs personnes à tous les niveaux de la société, fait savoir le Center for Strategic & International Studies (CSIS), basé à Washington DC, considéré comme le meilleur centre de recherche pour ses analyses sur la sécurité et sur les relations internationales. Et, les trafiquants passent d’« ouvriers utilisant des ânes aux fonctionnaires de l’État cherchant à exploiter leur position pour un bénéfice rapide », révèle un rapport sur les mafias du sable dans le royaume datant de janvier 2022.
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À quelles fins le sable pillé sur les magnifiques côtes marocaines est-il utilisé ? Les mafias exportent ce sable. Moins lisse et fonctionnant mieux comme liant dans le béton, de nombreux acheteurs dans le monde entier finissent par l’utiliser dans la construction dans leur pays. Au Maroc, le sable illégal finit par être utilisé comme ingrédient clé pour la fabrication du béton. En témoigne un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) qui précise que 10 millions de mètres cubes, soit près de la moitié du sable utilisé dans les projets de construction au Maroc en 2019, ont été extraits illégalement, fait savoir le site Express.co.uk.
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Cette activité illégale n’est pas sans conséquence sur l’environnement marocain. Le pillage illégal de sable sans limite peut entraîner la destruction du paysage, car plusieurs kilomètres du littoral marocain ont été rasés par les trafiquants. La ville côtière de Mohammedia, située entre Rabat et Casablanca, est l’une des zones les touchées. Il ne reste que peu de sable sur le littoral, fait-on savoir.