Maroc : 114 personnes attendent dans les couloirs de la mort, dont trois femmes

27 avril 2015 - 18h40 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Un total de 114 personnes, dont trois femmes, se trouvent actuellement dans les couloirs de la mort au Maroc, même si depuis 1993, aucune sentence n’a été exécutée dans le pays, a dénoncé l’organisation Amnesty International (AI), qui s’est basée sur des chiffres de 2014.

D’après l’organisation des droits de l’Homme, ce chiffre pourrait augmenter à 120 cette année si l’on compte les sentences prononcées depuis janvier dernier.

Lors d’une conférence de presse sur la peine capitale au Maroc, le directeur d’Amnesty au Maroc, Mohamed Sektaoui, a déploré l’augmentation des condamnations à mort dans le pays : une seule en 2007, 13 en 2009 et 9 en 2014. Même s’il n’a exécuté aucune sentence depuis 1993 (fameux commissaire Tabet), le royaume maintient une épée de Damoclès en n’abolissant pas cette loi, ni en déclarant un moratoire.

Le représentant d’AI a critiqué les forces conservatrices et opposées à l’abolition de cette peine, une allusion à peine voilée au parti islamiste du PJD, actuellement à la tête du gouvernement.

Dans le nouveau code pénal présenté en début du mois par le ministre de la Justice (PJD), Mustapha Ramid, seules les peines en rapport avec le terrorisme ou des crimes contre les enfants peuvent être passibles de la peine de mort.

La dernière peine capitale prononcée dans le pays concerne un homme condamné le 14 avril dernier par le tribunal de première instance d’El jadida pour le viol et le meurtre de sa nièce de deux ans.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - El Jadida - Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Amnesty international (AI) - Mustapha Ramid - Ministère de la Justice et des Libertés - Code pénal marocain - Mohamed Sektaoui - Commissaire Tabet

Aller plus loin

Le gouvernement marocain n’est pas favorable à l’abolition de la peine de mort

« Rien n’oblige le Maroc à abolir la peine de mort », selon Mustapha Ramid, le ministre de la Justice et des libertés mais également membre du PJD. Selon ce dernier, alors qu’il...

Des activistes appellent à l’abolition de la peine de mort

Des défenseurs des droits de l’Homme au Maroc ont appelé samed depuis Tanger le gouvernement Benkirane à abolir la peine de mort, comme le veut la nouvelle constitution.

Ces articles devraient vous intéresser :

Interdiction du burkini : revers pour des maires français

Le tribunal administratif de Nice a donné raison à la Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui a contesté deux arrêtés municipaux interdisant le port du burkini pendant l’été 2025.

Maroc : mendicité 2.0

La mendicité sur les réseaux sociaux est une infraction au même titre que la mendicité dans la rue, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

Un ministre marocain éclaboussé par une affaire de "don" immobilier à sa femme

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, se retrouve au cœur d’une polémique après les dernières fuites – série de documents – orchestrées par le groupe de hackers, JabaRoot sur Telegram. Accusé de fraude fiscale, il répond.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Les Marocaines paieront aussi la pension alimentaire à leurs ex-maris

Au Maroc, les femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint pourraient avoir à verser une pension alimentaire (Nafaqa) à ce dernier en cas de divorce, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.

Le gouvernement marocain accusé de gonfler les chiffres du tourisme

Les députés de l’opposition ont chargé le gouvernement lundi au parlement, lui reprochant notamment d’avoir pris en compte 50 % des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans les 17,4 millions de touristes arrivés dans le royaume en 2024.