L’Espagne juge « inacceptables » les accusations du Maroc
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Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, n’a pas réussi à résoudre la crise diplomatique avec le Maroc avant la fin de cette année. Cet objectif reste la priorité des priorités en 2022.
Arrivé mi-juillet à la tête de la diplomatie espagnole, en remplacement d’Arancha González Laya emportée par l’affaire Ghali, Albares avait assuré qu’il travaillera dans le sens d’une reprise rapide des relations avec le Maroc. Dans la discrétion, il a réussi à reprendre contact avec les autorités marocaines, fait savoir Europa Press. En témoigne la volonté clairement exprimée du roi Mohammed VI, lors de son discours à l’occasion de la Fête du Trône, d’« inaugurer une nouvelle étape » dans la relation bilatérale avec l’Espagne, basée sur « la confiance, la transparence, le respect mutuel et des engagements ».
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Mais dans les faits, l’attitude du Maroc a remis en cause cette volonté de sortir de cette crise inédite, ceci notamment en raison du refus du gouvernement espagnol de reconnaître la marocanité du Sahara. Ces dernières semaines, le Maroc a autorisé une société marocaine à installer une ferme piscicole près des îles Chafarinas, suscitant la réaction rapide et ferme de l’Espagne qui a dénoncé une violation de ses eaux territoriales. Récemment encore, le Maroc a signé un contrat avec la société israélienne Ratio Petroleum Energy pour explorer du pétrole et du gaz sur la côte près de Dakhla, ce qui a inquiété les îles Canaries.
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La semaine dernière, le ministère marocain de la Santé a indiqué dans un communiqué que l’Espagne représente une « menace » pour la population marocaine parce qu’elle ne respecte pas de manière « stricte et adéquate » les protocoles sanitaires contre le Covid-19 dans les aéroports, ajoutant que le Maroc ne reprendra pas ses vols avec l’Espagne. Ces accusations ne sont pas « acceptables parce qu’elles n’ont aucun fondement objectif », a réagi le ministre Albares, promettant de mettre toutes les informations sur la situation sanitaire de l’Espagne à la disposition des autorités marocaines.
Au total, les lignes n’ont pas beaucoup bougé. Le ministre Albares n’a toujours pas pu rencontrer son homologue marocain, Nasser Bourita, et l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, appelée depuis mai pour des consultations à Rabat, n’a jusque-là pas rejoint son poste.
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