Hausse des prix : comment le Maroc compte s’y prendre
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Le prix de l’huile d’olive au Maroc a enregistré des hausses record (plus 32,9 % en moyenne sur un an) en raison de la sécheresse persistante qui frappe le royaume depuis quelques années. Ce produit très prisé semble devenir inaccessible pour les familles marocaines à faible revenu.
L’huile d’olive est hors de prix au Maroc. Les prix de ce produit très consommé ont augmenté de 50 % sur un an, passant d’environ 90 dirhams le litre au début de l’année à 140, voire 150 dirhams le litre dans les grandes villes. Cette hausse record des prix favorise la contrefaçon et la spéculation autour de l’huile d’olive. Reda Tahiri, un jeune oléiculteur, justifie cette flambée des prix par la baisse de rendement. « L’année dernière, on a eu une petite production d’olive. Cette année, c’est encore moins. Si on n’a pas d’olives, on ne peut avoir de l’huile. C’est une question de disponibilité de la matière première », explique-t-il auprès de H24info.
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Et de renchérir : « L’année dernière, c’était une question de sécheresse et de chaleur. On avait une bonne floraison, mais les épisodes de chaleur excessive ont carbonisé les fleurs. Cette année, ce sont les températures élevées au mois de janvier et février qui ont empêché l’olivier de rentrer en phase de repos végétatif. En gros, ce sont les effets du changement climatique ». L’informel est aussi une cause de la hausse des prix. « Au Maroc, le circuit informel représente la grande partie de la commercialisation de l’huile d’olive. Généralement, les gens achètent presque directement chez le producteur, via un ou deux intermédiaires au maximum », confie Hicham D, un distributeur dans l’informel.
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Pour pallier la flambée des prix de l’huile d’olive, le gouvernement a annoncé pour sa part une série de mesures pour notamment faciliter l’importation de ce produit. « Le gouvernement essaie de jouer sur les paramètres qu’il peut maitriser. L’année dernière, c’était l’interdiction d’exporter l’huile d’olive. Cette année, c’est probablement d’en faciliter son importation. Mais dans les deux cas, il y aura zéro impact », analyse Reda Tahiri, soutenant que l’importation ne fera pas baisser les prix « en raison de l’importance de l’informel. Plus de 90 % de la production se vend à travers les réseaux non structurés ».
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Pour faire baisser les prix, « il faudra des quantités énormes pour qu’il y ait une abondance. C’est pratiquement impossible. Le manque à produire ou l’effet de rareté, c’est énorme. On parle de milliers de tonnes non produites », affirme l’oléiculteur qui craint des périodes difficiles. Comme solutions, il propose de produire des variétés locales d’olive « qui sont résistantes à leur environnement », plutôt que « d’utiliser des graines importées qui produisent plus, mais qui consomment énormément d’eau ».
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