Contrairement à l’Égypte, la Turquie, l’Espagne et la France qui se préparent à reprendre rapidement leurs activités touristiques après la crise sanitaire, le Maroc ne présente, pour le moment, aucune perspective. « Ailleurs, les aides des États ont permis de soutenir les écosystèmes », explique Abdellatif Benmoussa, vice-président du Moroccan Travel Management Club (MTMC), un club qui regroupe les agences de voyage spécialisées dans le réceptif et le mice.
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Premières victimes de la crise, ces agences de voyage éprouvent de sérieuses difficultés à faire face aux différentes charges fiscales et aux remboursements des crédits contractés depuis le début de la crise, ajoute-t-il. « Nous avons tenu bon pendant 20 mois, mais il est urgent de prendre les dispositions qui s’imposent avant qu’il ne soit trop tard pour nos entreprises, nos collaborateurs et notre image de marque à l’international », a indiqué le club dans une lettre ouverte à ses partenaires publics.
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Les professionnels du tourisme, dont les réceptifs et les spécialistes du mice (Meetings, Incentives, Conventions and Events) , déplorent les mesures restrictives qui sont venues plomber la reprise des activités, en l’occurrence, la suspension des vols, le pass vaccinal, la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, etc. « Ces décisions remettent en question les feuilles de route préparées pour un plan de relance et de reprise espérée », souligne Benmoussa, alertant que « sans des mesures prioritaires et vitales pour le secteur avant décembre 2021, plus de 80 % des DMC seraient condamnés à mettre la clé sous le paillasson ».
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En l’absence de mesures d’accompagnement concrètes et immédiates, les voyagistes risquent de tout perdre, prévient la Confédération nationale du tourisme (CNT), soulignant l’urgence d’appliquer les mesures contenues dans le contrat-programme signé avec le Comité de veille économique. Une première rencontre entre la CNT et la nouvelle ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor, doit avoir avoir lieu ce mardi 2 novembre.