"Toute entreprise structurée dispose d’un plan de rémunération variable conditionné par des critères de performance. Tout cela est discuté en amont. Avec la crise, tous les objectifs qui ont été fixés vont finalement devenir obsolètes. En réalité, la majorité des entreprises ne vont pas se risquer à distribuer des primes pour la simple raison de maintenir le même niveau de trésorerie qui leur permettra de faire face à leurs engagements vis-à-vis des personnes tierces", a-t-il déclaré dans une interview accordée à Aujoud’hui Le Maroc. Le responsable a fourni des détails sur les principales conclusions tirées d’une étude réalisée par LMS ORH et Willis Towers Watson sur la rémunération salariale en ces temps de Covid-19.
"Au-delà des chiffres qui vont alimenter les orientations relatives aux éventuelles augmentations, il existe aussi des choses qui sont réalisées par rapport aux dispositifs de rémunération", a-t-il expliqué. Il a fait remarquer que le télétravail que plusieurs entreprises ont adopté en cette période de crise sanitaire pose beaucoup de questions, notamment sur le plan juridique, mais aussi des aspects très pratiques. "Le package salarial classique du collaborateur au Maroc est composé de certaines indemnités telles que celles des transports et de paniers. Ces éléments sont devenus obsolètes avec le confinement. En parallèle, d’autres types de dépenses ont émergé lorsqu’on travaille de chez soi (une bonne connexion internet, des ordinateurs portables, etc.)", a-t-il dit.
Au dire du responsable, 2021 va être une année de relance. "Cependant, il faudra mettre le paquet sur des dispositifs qui ne vont pas impliquer les entreprises dans des engagements immuables. L’augmentation de salaire ne va pas revenir de suite, par contre les primes ont cette flexibilité naturelle qui favorise leur distribution et ce en fonction des résultats de l’entreprise. La rémunération variable sera le sujet de 2021 compte tenu de sa flexibilité", a-t-il indiqué. Pour M. Dahbi, il faut prendre en considération cette dépendance directe entre ce que l’on distribue et la santé économique et financière de l’entreprise.