FAR : l’état-major clarifie les propos d’un ex-appelé du service militaire
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Rétabli en 2019, le service militaire obligatoire est présenté « comme un tremplin pour l’accès à l’emploi ». Cette présentation est largement valorisée et est à l’origine d’une forte augmentation du nombre de circonscrits. Le Maroc tente ainsi de régler un tant soit peu le problème de l’emploi des jeunes.
Supprimé en 2006, le service militaire obligatoire a été rétabli à travers l’adoption en janvier 2019 par le gouvernement d’un projet de loi, avant d’être interrompue pendant deux ans à cause de la pandémie de Covid-19. Selon les chiffres officiels de la commission centrale, le nombre de conscrits a connu une forte augmentation : 178 166 (les femmes représentent 16 %) pour l’année 2022, soit une progression de 33 % par rapport à 2019, fait savoir l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.
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Au fils des ans, le gouvernement a changé de stratégie. « Nous ne sommes pas dans la mobilisation forcée. Mais plus on sensibilise les personnes, plus on leur explique l’objectif derrière cette opération et plus on leur laisse la latitude du choix. Évidemment, on essaie de transmettre à travers le service militaire des valeurs patriotiques et de protection de l’intégrité territoriale. Mais il n’y a pas de volonté militariste », explique Kamal Hajja, enseignant-chercheur à l’université Euromed de Fès.
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Selon lui, la popularité du service militaire obligatoire s’explique par une série de facteurs : « la volonté de rejoindre l’institution qui englobe en elle toutes les valeurs nationalistes […] face aux menaces à nos frontières », « la perspective d’une situation professionnelle et sociale stables » face à « un taux de chômage qui ne cesse d’augmenter depuis la crise sanitaire » et « l’inscription à une formation professionnelle reconnue qui faciliterait l’accès au marché de l’emploi pour les jeunes n’ayant pas un niveau scolaire ou académique requis. »
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Pendant la durée du service militaire, les bacheliers considérés comme sous-officiers reçoivent 1 500 DH (140 euros) tandis que les appelés nantis d’un diplôme équivalent à la licence à qui le grade d’officier est attribué ont comme rémunération une somme s’élevant à 2 100 DH (196 euros). Ce salaire mensuel est exonéré de tout impôt et n’est soumis à aucun prélèvement, fait-on savoir. Autres avantages liés au service militaire : la gratuité de l’habillement, de l’hébergement, de l’alimentation et de l’accès aux soins dans les institutions hospitalières militaires, une indemnité de transport et une indemnité spéciale pour ceux qui serviront dans le secteur opérationnel Sud.
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