Le Barak MX acquis par le Maroc est fabriqué par la société Israel Aerospace Industries (IAI), la même qui devrait fournir les équipements nécessaires à la construction d’un système antimissile européen promu par l’Allemagne et auquel le gouvernement de Pedro Sanchez a refusé de participer après l’invitation insistante du ministre allemand des Affaires étrangères, Olaf Scholz, alors que quinze pays de la zone euro ont déjà donné leur accord à adhérer à ce projet.
Le Parti populaire (PP) a demandé au Congrès d’autoriser l’Espagne à adhérer à ce projet, mais le PSOE s’y est opposé. Pourtant, l’objectif de ce système de défense aérienne européen, qui sera complémentaire à celui de l’OTAN, est d’assurer l’intégrité des pays membres afin de répondre aux menaces des drones et des missiles de croisière.
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On s’attendait à ce que l’adhésion de l’Espagne à ce nouveau projet fasse partie de l’ordre du jour du sommet hispano-allemand qui s’est tenu il y a quelques jours à La Corogne. Mais le sujet n’a pas été évoqué.
Le Barak MX est équipé de radars capables de détecter une cible à 470 kilomètres. Le Maroc a lancé la commande de ce système en février 2022, dans le cadre de l’accord stratégique de collaboration en matière de défense, signé en 2021 avec Israël. Un accord historique qui a permis au royaume d’acquérir des armes de dernière génération comme les drones Heron ou Hermes 900, les drones kamikazes Harop ou les missiles antichars Spike.