Maroc : le transport intervilles des dépouilles à nouveau autorisé
Le déconfinement progressif continue au Maroc. Le transport mortuaire entre les villes, interdit pendant l’état d’urgence sanitaire est à nouveau autorisé.
L’association espagnole Foro por la Memoria dénonce la « destruction » par les autorités marocaines du cimetière de Bouarfa, où ont été enterrés des prisonniers républicains espagnols, appelant le gouvernement espagnol à protéger ces restes ou à les rapatrier.
L’association a été alertée par les habitants de la région que ces tombes sont en train d’être détruites en vue de la réhabilitation de la clôture du cimetière, a déclaré Óscar de Marco, l’un des responsables, à EFE. Sur cette base, l’ONG a dénoncé dans une publication sur son compte Twitter, cette « destruction » des tombes par les autorités marocaines et demandé au secrétaire d’État à la Mémoire démocratique « de porter plainte formellement et demander leur protection ».
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« Nous voulons que vous demandiez au Maroc ce qui se passe. Les cimetières sont des lieux de mémoire », explique De Marco, qui souhaite que les restes soient rapatriés en Espagne si leur protection ne peut être assurée. Selon un rapport du consulat espagnol de décembre 1940, « environ 4 000 » républicains espagnols ont été enterrés dans ce cimetière. Ils travaillaient « dans des conditions inhumaines » sur le chantier de construction du chemin de fer Méditerranée-Niger, notamment le tronçon partant de Bouarfa au Maroc à Colomb-Béchar (actuelle Béchar) en Algérie.
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Le nombre de prisonniers est évalué à environ 2 000, selon certaines études. D’après un rapport de la Croix-Rouge de juillet 1942, on compterait 818 détenus à Bouarfa, dont 694 Espagnols et 124 autres de 16 nationalités ou apatrides. Plusieurs dizaines d’entre eux sont morts d’épidémie, de faim ou de torture entre 1940 et 1943, période où le Maroc était sous protectorat français.
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