Les faits remontent au 14 juin 2019 où l’accusé, Moustapha B., en violant l’ordonnance d’éloignement du juge, s’est présenté au domicile de son ex-femme et l’a violemment agressée « par des coups de poing et de pied sur tout le corps, avant de la poignarder à plusieurs reprises avec un couteau ». La victime aurait perdu la vie si elle n’avait pas reçu une assistance médicale d’urgence, rappelle le ministère public. Elle est sortie de cette agression avec plusieurs fractures et a dû subir des interventions chirurgicales qui lui ont laissé des cicatrices au visage, au cou et au genou, ajoute le parquet qui évoque un préjudice esthétique.
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Dans un souci de dénigrer la victime et de porter atteinte à son honneur, l’accusé lui lançait au cours de l’agression des insultes du genre : « Si je te vois avec un autre homme, je t’arrache la tête », fait savoir le ministère public qui rappelle que Moustapha B. avait été déjà reconnu coupable d’un délit de violences conjugales envers la victime et possède un casier judiciaire bien fourni. Depuis le 16 juillet 2019, il est en détention provisoire.
Au regard de la gravité des faits, le procureur a demandé au juge de condamner le Marocain à une peine de 16 ans de prison pour tentative de meurtre, menaces et insulte, et au paiement à la victime d’une amende de 21 500 euros à titre de dommages-intérêts.