Maroc : les vraies raisons de l’expulsion de journalistes français
Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, s’est expliqué jeudi sur l’expulsion du rédacteur en chef adjoint au service monde de l’hebdomadaire français...
Le tribunal administratif d’Orléans a ordonné au préfet d’Eure-et-Loir de délivrer un titre de séjour à un « aide couvreur » marocain de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), qui était sous le coup d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français).
Un Marocain de 36 ans résidant à Nogent-le-Rotrou a gagné sa bataille judiciaire contre la préfecture d’Eure-et-Loir. Le 16 juin 2023, celle-ci avait refusé de lui délivrer ce titre de séjour et l’avait sommé de quitter la France dans un délai de « soixante jours ». Cet aide-couvreur saisit le tribunal administratif d’Orléans pour faire annuler cette décision. Selon lui, le représentant de l’État dans le département avait commis « une erreur manifeste d’appréciation » de sa situation personnelle.
À lire :Victoire pour les centaines de familles menacées d’expulsion à Tanger
Dans un jugement en date du 15 mars 2024, le tribunal administratif d’Orléans relate que cet aide-couvreur marocain s’est marié avec « une ressortissante française » à Nogent-le-Rotrou en janvier 2020, et avait quitté le territoire « peu de temps après », rapporte Actu.fr. Il était revenu en France « le 6 août 2021 », mais avec « un visa de long séjour valable jusqu’au 1ᵉʳ août 2022 ». Après la séparation du couple en décembre 2021, le Marocain avait formulé le 29 avril 2022 une « demande de titre de séjour » sur la base de son contrat de travail en date du 8 novembre 2021 avec « une entreprise de couverture-zinguerie-charpente », mais il s’était heurté, le 16 juin 2023, au refus du préfet d’Eure-et-Loir. Celui-ci l’avait sommé de quitter la France dans un délai de « soixante jours ».
À lire :Alae Eddine, un exemple de l’intégration menacé d’expulsion à Cherbourg
Dans leur décision, les juges orléanais ont rappelé que le Marocain était « entré régulièrement » sur le territoire français en août 2021 pour « y rejoindre son épouse » de nationalité française et a conclu « un contrat à durée indéterminée (CDI) » avec son entreprise. Son employeur l’avait accompagné dans sa démarche en déposant « une demande officielle d’autorisation de travail » le 24 janvier 2023. Les services de la Main-d’œuvre étrangère (MOE) de la préfecture lui donnent un « avis favorable », le « secteur du bâtiment » étant « en tension » dans la région Centre – Val de Loire. Les juges orléanais notent par ailleurs que cet aide-couvreur dispose d’un logement à Nogent-le-Rotrou et y est « parfaitement intégré », comme le montrent les « nombreux témoignages produits » devant le tribunal administratif. Ce dernier ordonne alors au préfet d’Eure-et-Loir de délivrer un titre de séjour au trentenaire et condamne l’État à lui verser 1 500 euros pour ses frais de justice. L’aide couvreur marocain obtient ainsi gain de cause.
Aller plus loin
Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, s’est expliqué jeudi sur l’expulsion du rédacteur en chef adjoint au service monde de l’hebdomadaire français...
Alae Eddine, un jeune Marocain de 24 ans, employé dans un restaurant à Cherbourg, est menacé d’expulsion. Il devrait quitter le territoire français d’ici fin juillet. Son...
Redouane, 29 ans, d’origine marocaine, a toujours rêvé d’étudier en Ukraine. Après des années de travail acharné pour réaliser son rêve, il s’est finalement installé à Kharkiv....
Alors qu’il se trouve en France depuis plusieurs années, Alae Eddine Ennaimi est menacé d’expulsion. Le jeune homme de 24 ans a été arrêté par la police après un contrôle dans...
Ces articles devraient vous intéresser :