
Marocains et Algériens victimes d’exploitation en France
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À Tulle, un homme de 74 ans encourt une lourde peine de prison pour avoir loué des logements insalubres à des personnes vulnérables en Corrèze et exploité un Marocain de 55 ans pour entretenir les douze hectares de sa propriété à Favars.
Le septuagénaire a comparu devant le tribunal judiciaire de Tulle, mardi 6 mai. Il est reproché à ce brocanteur et bailleur privé exerçant depuis plusieurs années en Corrèze d’avoir soumis des personnes vulnérables à des conditions d’habitation indignes dans dix-sept hébergements à Tulle et à Favars. En tout, on dénombre vingt-trois victimes : des mères célibataires, des personnes en situation de handicap, des retraités ou bénéficiaires de minima sociaux…
Le cas le plus effarant est celui du Marocain de 55 ans, principale victime dans ce dossier. Ce père de famille a travaillé pour le septuagénaire pendant cinq ans. C’était son véritable homme à tout faire : il entretenait non seulement les douze hectares de la propriété du prévenu, à Favars. Il était également chargé de divers travaux de construction, de rénovation, d’entretien, de coupes de bois ou encore de jardinage.
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« Durant deux ans, l’homme en situation irrégulière sur le territoire national a été payé de la main à la main pour soixante euros par jour », rapporte franceinfo. Il n’a pas reçu sa paie les trois années qui ont suivi. De 2019 à 2024, ces travaux n’ont fait l’objet « d’aucun contrat de travail, ni déclaration auprès des services fiscaux et sociaux », avait indiqué le parquet de Tulle dans un communiqué, le 13 février dernier.
À l’audience, des témoins ont affirmé que le quinquagénaire marocain travaillait sept jours sur sept, du matin au soir, sans congés. Des faits qualifiés de « travail dissimulé » et de « traite d’être humain ». Le prévenu risque jusqu’à dix ans d’emprisonnement.
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