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Vague de licenciements à la mairie de Casablanca
La mise en application du projet de refonte de l’organisation de la mairie a provoqué une vague de licenciements à Casablanca, dont de nombreux responsables.
Le tribunal de La Haye statuera sur l’affaire de la Maroco-néerlandaise Fatima Aboulouafa, ancienne cheffe d’équipe de la police de Leiden, licenciée fin 2019 pour avoir dénoncé le racisme, les abus de pouvoir et les brimades au sein de la police.
Lors de l’audience du 17 mai 2022, Fatima Aboulouafa a contesté son licenciement devant le tribunal de La Haye et réclamé 300 000 € de dommages et intérêts si elle n’intègre pas à nouveau la police. « La police est une très grande organisation avec 67 000 employés. Mme Aboulouafa a exercé son métier sans faille pendant un quart de siècle. Il y a aussi beaucoup de collègues, dont de nombreux cadres, qui ont indiqué qu’ils aimeraient travailler avec elle », a plaidé son avocat Mariska Aantjes. Présent à l’audience, le chef de la police Luthe Nieuwerth, ancien responsable du programme de diversité, a affirmé avoir reçu trois offres de chefs de police qu’Aboulouafa souhaitait. « Nous n’avons plus discuté de ces offres avec Mme parce qu’elle a interrompu la consultation à l’époque. » Interrogée par le juge qui lui a demandé si elle aurait pu empêcher le conflit, Fatima Aboulouafa fulmine de colère. « Désolé, je deviens un peu émotive maintenant », a-t-elle répondu. « Depuis 27 ans, j’ai toujours essayé de soulever les problèmes avec la police, l’organisation que j’aime tant malgré tout. La police a oublié d’être au service, à la fois des citoyens et de l’intérieur », a-t-elle ajouté.
À lire : Pays-Bas : pour avoir dénoncé le racisme, une commissaire de police d’origine marocaine virée
Celle qui travaillait au sein de la police depuis 23 ans et dirigeait depuis un an une unité de 130 policiers à Leiden a été licenciée fin 2019 pour avoir dénoncé le racisme, les abus de pouvoir et les brimades au sein de la police. Fatima Aboulouafa avait rapporté à la hiérarchie policière des faits de dix à quinze agents à la police avec ses dirigeants à La Haye. Il s’agit des insultes proférées à l’encontre des Marocains dans un groupe WhatsApp. Les agents les avaient qualifiés d’ « exterminateurs marocains ». À partir de juin 2019, elle s’est penchée sur des sujets tels que la discrimination, le racisme et l’abus de pouvoir sur Instagram avec la police. Quelques mois plus tard, le chef de corps de la police nationale néerlandaise, l’avait contactée pour l’informer que « sa présence provoquait des troubles parmi les chefs d’unité, les chefs de secteur et les chefs d’équipe », avait rapporté le média NL Times.
Aller plus loin
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