
Belgique : une intégration réussie mais incomplète pour les Marocains
Selon une récente étude menée par le gouvernement flamand, malgré des avancées notables dans plusieurs domaines, les citoyens d’origine migratoire de troisième génération font...
Aux Pays-Bas, les descendants de migrants marocains s’intègrent davantage, gagnent mieux leur vie et sont mieux éduqués, selon un récent rapport du Bureau de planification sociale et culturelle (SCP).
D’après les données de l’Office central de la statistique (CBS), les ménages d’origine non occidentale ont vu leurs revenus augmenter de 28 %, contre 22 % en moyenne entre 2010 et 2020. « Cela concerne surtout les familles qui progressent socialement, ce qui fait monter tout le groupe. Si tu as quelqu’un dans ta famille qui a fait des études supérieures, cela augmente tes chances de faire de même », explique Lotte Vermeij, chercheuse pour le SCP.
Les descendants de migrants marocains et turcs se démarquent du lot, révèle une étude du CBS réalisée en février dernier, notant que la discrimination envers ce groupe a légèrement diminué de 2016 à 2020. « Ils avancent à grands pas », affirme Peter Hein van Mulligen, économiste en chef au CBS, comparant leur évolution à « l’émancipation des enfants de la classe ouvrière dans les années 60 et 70. Les enfants et petits-enfants des ouvriers non qualifiés qui vont à l’école rattrapent leur retard. »
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L’intégration des descendants des migrants marocains profite à toute la société néerlandaise. « Cela contribue à un gain de prospérité général lorsque le pays compte plus de personnes hautement qualifiées. De plus, on observe que la confiance en l’État et les institutions est liée au niveau d’éducation de ces groupes ». « Il y avait un énorme fossé éducatif entre les premiers travailleurs migrants et les Néerlandais autochtones. Que leurs enfants fassent généralement mieux que leurs parents rapidement, n’est pas surprenant », commente pour sa part, le démographe Jan Latten.
« Il y a désormais une certaine dualité au sein de ces groupes. Certains s’adaptent rapidement, d’autres moins. Cela peut ne pas être socio-économique, mais aussi culturel. Avec le monde numérique actuel, il est plus facile de vivre ici, mais de rester plus connecté avec le pays d’origine en termes de valeurs », souligne Jan Latten.
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